Une tradition catalane et qui est un marqueur identitaire dans les Pyrénées-Orientales , plus que la sardane et la langue catalane, c'est le clientélisme.
C'est un mode de "gouvernance" politique qui pense qu'il vaut mieux privilégier des représentants auto-proclamés en général cachés derrière le petit doit d'associations, en les subventionnant, plutôt que d'agir pour l'intérêt général.
Car en plus du fléaux dit de l'individualisme (qui est un savant mélange d'égoïsme et de nombrilisme) se fixe celui des intérêts dit communautaire (les philatélistes, les véliplanchistes...) qui disent représenter au-delà de leurs activités un poids politique qui va se retranscrire dans les urnes. Ainsi, pour l'élu (qui compte bien y être à nouveau) , il semble plus simple de financer des associations dite "représentatives" (toujours au nom de "l'intérêt général") que de convaincre chaque citoyen que sa politique va pour le bien être de tous!
Le clientélisme fait qu'on ne demande pas des choses pour tous, mais des avantages en particuliers qui empiètent sur le droit et les libertés de tous.
Pour "faire société" il ne faut pas que les uns débordent sur les autres!
La république considère en théorie l'égalité face à la loi . Dans sa pratique c'est la faiblesse des élus face à ceux qui sont devenus leurs clients qui augmentent les frictions sociales. Et à termes la déconstruction de ce qui "fait la société" .
Comment le clientélisme prépare la guerre civile...
A force de différence de traitement, des parties de la population vont se sentir lésées. Et ne plus regarder les institutions dirigeantes comme arbitre de l'intérêt général, mais comme soutient d'intérêts particuliers ou communautaires et se constitueront eux-même comme arbitres et protecteurs de leurs propres intérêts. A ce moment là interviendront les affrontements et le chaos. Et ceux-là même qui, à force de temps, auront installé cette situation feront semblant de ne pas comprendre, comment nous en serons arrivés là...
Là encore, comme le disait Arthur Koestler "Toute chose cesse d'être drôle à partir du moment où, elle s'assoit sur vous!"