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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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27 décembre 2013 5 27 /12 /décembre /2013 17:40

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Cependant que l'on dissocie de plus en plus souvent le progrès économique du progrès social, l'Espagne nous montre que la récession économique entretenue par les politiques "européennes" d'austérité, alimente les forces réactionnaires. En ce début d'année 2014, le gouvernement conservateur, fait un choix historique et assumé sans ambages: la régression économique et sociale.

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the Rjaoy's band

Alors que le gouvernement espagnol se targue d'une meilleure compétitivité-prix du royaume, grâce à sa politique de casse sociale et de blocage des salaires

-1- (cependant que les taxes et les prix augmentent) ; il souhaite accompagne cette cure récessive d'une politique d'autorité

-2-: quasi-interdiction de l'avortement, criminalisation des mouvements populaires d’opposition, répression populaire, et laisse entrevoir que le mouvement démocratique de séparation de la Catalogne sera maté selon les vieilles méthodes. Une politique qui va dans le sens (mais sans les satisfaire pleinement) des injonctions de l'Eurallemagne et de ses financiers

-3-. Voici les principaux axes de cette politiques, qui forment une cohérence globale (et c'est cela qu'il faut retenir).

 

 

1- Une consommation sacrifiée au profit d'une politique de l'offre:

 

 

Le résultat: les exportations augmentent certes, mais cela ne profite qu'aux grandes entreprises et au capital. Les espagnols, eux, observent une baisse relative de leurs revenus (et parfois même une baisse absolue), c'est tout un peu, qui est corseté par ses créanciers. A titre d'exemple, les espagnols apprennent que le revenu minimal sera gelé pour la deuxième année consécutive, c'est 645,30€ par mois pour ceux qui ont la chance d'avoir un contrat de travail. Erreur au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà, l'Espagne comme la France promeuvent la rente plutôt que le travail.

 

La seule forme de consommation qui semblait être promue par les conservateurs, était l'industrie du vice, avec le projet de création d'un Eurovegas à Madrid, lequel eût été un paradis fiscal au cœur de la Castille, non-astreint aux lois nationales. Les investisseurs après moults chantages abandonneraient le projet, non sans avoir obtenu une législation à la carte (selon que vous serez puissants ou misérables...)

 

 

2- Une politique réactionnaire:

 

 

Si la quasi-interdiction de l'avortement a suscité de nombreuses réactions, il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'une politique réactionnaire globale, liberticide elle rattache le peuple espagnol à son histoire sombre. Les mouvement sociaux sont criminalisés et réprimés, alors que le peuple opte pour le renoncement puisqu'il "n'y a pas d'alternative" dans cette post-démocratie néo-libérale. La santé, l'éducation, l'université sont affectés par les 'recortes', des coups de rabot scélérats, qui rétablissent de fait les privilèges de classe de la bourgeoisie espagnole (ceux qui sont contre l'avortement mais qui feront avorter leurs femmes à l'étranger).

 

A cela s'ajoute pour de bonnes (et de mauvaises) raisons, la question du séparatisme catalan: la province organisera un référendum en novembre prochain pour proclamer son indépendance, fût-ce unilatéralement.

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En réaction, le gouvernement conservateur réagit comme au Grand-Siècle (XVIIè) et fait le choix de la répression qui va alimenter le moulin des indépendantistes qui pourraient être renforcés par une confrontation brutale avec Madrid. Que pourra l'armée post-franquiste face à la volonté d'un peuple? Rien, et le gouvernement espagnol devrait faire le choix de la diplomatie plutôt que de l'affrontement. A moins que cette posture périlleuse ne serve de prétexte à une politique plus autoritaire dans toute l'Espagne, afin de maintenir l'ordre social.

 

 

3- L'Eurallemagne en veut toujours plus!

 

 

Les appétits de Frau Merkel et du patronat allemand sont immenses. L'Espagne doit devenir un nouvel espace de délocalisation pour fabriquer des Wolkswagens. Il faut pour cela baisser le coût du travail. Par le travail sous-payé, l'espagnol acquerra sa liberté car les allemands le disent, "arbeit macht frei" (le travail rend libre). Il faut donc chaque année plus d'austérité dans le "lebensraum" du sud: l'Espagne s’exécute. Ce n'est  pas le roitelet espagnol, qui indirectement son trône au Reich allemand, qui viendra dire le contraire. Le patronat allemand pourra continuer d'acheter ses résidences secondaires en Espagne, et faire travailler les espagnols pour lui quand il y en réside. Pas de soucis, quand il est dans sa mère-patrie, les espagnols continueront de faire tourner ses usines, soit depuis l'Espagne soit en Rhénanie puisque les deux gouvernements ont passé un accord: l'Espagne enverra ses chômeurs outre-Rhin.

 

Bien entendu, tous ces ajustements ne sont pas seulement bilatéraux. La Kommission Européenne et les autres institutions qui oignent le capitalisme le plus sauvage de vertus impartiales, viennent chaque jour presser davantage les peuples d'Europe du sud (et de l'Est).

 

Conclusion :

Cette politique bourgeoise et réactionnaire plonge la plupart des espagnols dans la pauvreté et la résignation alors que la bourgeoisie ramasse les gains de "compétitivité" ; les sujets de diversion illusoires sont montés en épingle pour mieux faire digérer aux espagnols leur cure d'austérité sans précédent. Oui, les politiques d'austérités sont le carburant du fascisme ; elles enferment les peuple dans la désespérance et annihilent toute perspective de progrès démocratique et social.

Voir aussi:

"Il n'y a pas pas de mémoire du franquisme, parce que le franquisme est toujours d'actualité! Conférence mémoire, regard croisés sur le franquisme les écrivains A Cervéra et G Girodeau

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-il-n-y-a-pas-pas-de-memoire-du-franquisme-parce-que-le-franquisme-est-toujours-d-actualite-en-espa-115664008.html

Transfrontalier, devoir d'histoire: le musée de l'exil de la Jonquéra interview de son directeur Jordi Font 

http://www.larchipelcontreattaque.eu/article-transfrontalier-devoir-d-histoire-le-musee-de-l-exil-de-la-jonquera-interview-de-son-directeur-jor-99840240.html

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