J'allume la radio:
quelques voix hystériques au bout du fil,
le téléphone sonne,
les féministes....
En colère,
mesdames,
contre la dame Badinter,
philosophe féministe qui aurait « deux trains de retard »,
Deux jours après,
je lis les nouveaux propos de la pédopsychiatre,
Edwige Antier,
qui dresse un tableau bleu et idyllique de l'accouchement
et du rôle de mère
Ah, doux enfants, chers E.T., êtres fragiles, qui réclament de l'attention....
Badinter déraille?
La société serait-elle à l'heure d'un discours moralisateur et précautionneux?
Aucune correspondance ni arrêt à la station des ancêtres:
T'allaites pas toi?
Tu laves pas tes couches toi?
Tu mets pas des protections hygiéniques lavables comme ta grand-mère?
T'arrêtes pas de bosser pour t'occuper de ton p'ti bout?
T'as pas vu qu'il y a plein de microbes dans les crèches?
Je contemple le soleil,
une montée de péridurale dans le dos,
quand on me montre le modèle scandinave de certaines femmes qui allaitent leurs enfants jusqu'à 7 ans..
quand, de ma fenêtre et sur mon étendoir magique,
mes magnifiques couches lavables porteront la trace de mes désirs déçus d'aventurière et de femme de pouvoir....
Quand même....
Le choix....
D'être ou pas dans une norme qui pousse à un retour à l'état de nature.
I want to choose, she wants to choose....
Ca sonne comme un cliché mais il semble bon de se refaire un instantané dans ce train des extrêmes.
A lire : Le conflit. Elisabeth Badinter.