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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 23:19

La présidentielle arrivait et les enchaînements et les situations semblaient stupéfiantes . De la télénovela mexicaine, du mélo, de la sueur et des larmes (qu'on promettait aux français, cette bande de veaux, qui ont élu des gougnafiers qui  vivent au-dessus de leur moyen, mais c'est quand même eux qui devront faire pénitence. Sans quoi, on finirait par les confondre avec des grecs.Et pour les grecs, c'est pas "plus belle la vie"http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/article-europe-la-dette-de-l-esclavage-des-grecs-par-nicolas-caudeville-112242386.html ) , avec des accents politiques de moins en moins convaincants. 

Bref, où en était la France à la fin du quinquennat de François Groland, alias le "président normal" . François, tellement convaincu de son propre bilan qu'il renonça à se présenter pour 5 more years!

La campagne sur la forme fut pleine de rebondissements, un vrai "soap opéra" , avec vengeances, trahisons, poules buantes et tous les effets spécieux au menu . Et les candidats, ha, des redoutables!Certes un peu primaire, pour ceux qui avaient accepté. Il y avait les beaux et les drôles, le bon, la brute et le truand (pour un peu, il y aurait eu les 7 nains et les 3 petits cochons, mais z'avaient pas eux les 500 partenariats) . 

Par contre sur le fond, on le touchait plus qu'on y accédait .

Les sujets essentiels n'étaient pas abordés, parce qu'on passait plus de temps à commenter les "petites phrases", les bourdes et autres "dérapages" , ou alors chiffrer (ça rassure les créanciers de la dette, surtout si vous comptez sortir de l'euro après minuit sans la permission de vos parents)

Quid des 9 millions de français vivant sous le seuil de pauvreté, des 3 464 400 chômeurs (d'jà qui avait eu des tas d'irradiés par Paul emploi) et 501 morts dans la rue en 2016 (http://www.la-croix.com/France/Exclusion/501-morts-2016-2017-03-21-1200833528

Ouais, les pauvres quoi!  Ben rien, ça passe à l'as ...

Perpignan est une ville où l'on prend conscience, que même au soleil, la misère reste la misère (et c'est pas la faute qu'à la tramontane)

Quel meilleur endroit donc pour initier une réflexion et trouver des solutions à ce sujet avec les gens de terrains, les pauvres ces premiers consternés par le sujet et tous les citoyens volontaires. Parce que comme le dit l'artiste belge Jan Bucquoy "la pauvreté est une insulte à la société elle-même!"  

"Les assises de la pauvreté" , avec une "Marche des mendiants" dans le centre ville pour rendre visible ce que les aveugles ne veulent pas entendre et donner à voir aux sourds .

Mais la tache est ardue, le chemin est long et couvert d'épines. Pour François, l'ennemi c'était la finance, d'autant plus redoutable qu'elle est invisible et n'a pas de nom.

Ici, les ennemis se nomment lâcheté, paresse, habitude, individualisme (autant dire égoïsme) et cette interrogation: la pauvreté est-elle un marché si intéressant qu'il soit plus utile de le prolonger que de le résorber avec toutes les possibilités qu'offre une époque moderne?

Nous eûmes une première réunion le 28 février . Mais après, la coordination fut dure

Alors en attendant, on fait des vidéos de soutient. Voici les 5 premières personnes qui ont bien voulu se prêter au jeu.Qu'elles en soit remerciées, ainsi que celles qui suivront.

Ils sont précaires,femmes politiques ou artistes et ils ont répondu présent:

Timéa, Françoise Fiter, Clotilde Ripoull, Jan Bucquoy, Grégory Herpe

Perpignan: ils soutiennent #lesassisesdelapauvreté ! Timéa,Françoise Fiter,Clotilde Ripoull, Jan Bucquoy, Gregory Herpe...interview par Nicolas Caudeville
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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 13:49

Au moment où l'on devrait s'interroger sur l'état d'un territoire , ses forces/ ses faiblesses et tabler sur une prospective, les élections sont encore et toujours le prétexte à des polémiques filandreuses qui masquent ce qui n'est plus qu'une course de canasson, voir de vieilles ganaches . Et qu'est-ce que c'est  que le programme d'une course de chevaux: c'est d'arriver le premier . Même programme que pour Mussolini qui disait "notre seul programme, c'est de prendre le pouvoir!" 

Fut un temps, la situation en aurait inquiété plus d'un . Mais abreuvé de postures,et de médias focalisés sur des petites phrases, tabassé de sondages, le citoyen pour ce qu'il en reste, est ou plein de rage ou plein de la léthargie de la bête qui va à l'abattoir et qui a accepté son sort.

Il semblerait que plus rien ne bouge, hors les médias , comme les verres sur un cadavre. Le cadavre est-il celui de la république, ou plus particulièrement celui de la cinquième?

La cinquième république, c'est le désert des tartares, forteresse pleine d'enfants qui n'ont cessé de crier aux loups!

"Ils est encore fécond le ventre de la bête immonde" "le retour du bruit des bottes" "ça rappelle des heures sombres" (surtout à ceux qui ne les ont pas vécu) , "ça ressemble aux années 30 " (bis) 

Et les mêmes de pleurer sur la mémoire des camps , de la "retirada" . Et aveuglés par le sel de leurs larmes , ils sont dans le déni des mécanismes qui ont amené à ces situations.

Le but n'est pas de réfléchir, mais de s'émouvoir et de couvrir de son courroux, ceux qui ont l'arrogance de ne pas s'émouvoir avec eux . Il faut pouvoir comparer tout avec tout! Les époques se valent, ainsi que leur comparaison. L'histoire, c'est d'abord de la morale. Et pour une fois, on ne regarde pas les mécanismes économiques et sociaux. "Il y a les gentils et les méchants" 

Enfant, je ne pensais pas que l'insignifiance puisse gronder avec la fureur d'un lion!

La sémiotique, c'est la science des signes. Les choses ont un "signifiant" et "un signifié" . Mais quel signe nous donne une civilisation dont il ne reste que "le signifié" : quelle est "insignifiante". Que le "contenu" est livré sans son "contenant" .

Un signe pour reconnaître l'insignifiance: elle ne supporte pas le second degré!

C'est le règne de l'imposture et des imposteurs qui règnent sur les médiocres. Certains craignaient avant "la dictature du prolétariat et les collectivisations" et la perte de la "propriété" . Les mêmes n'ont pas peur de la dictature des médiocres et la perte de la dignité! 

La dignité: il y a des kits à 7 euros pour ça!

L'ONG "Solidarité internationale" fait actuellement campagne sur ce slogan, "aidons-les à rester digne", de qui parle-t-on? Des politiciens, des élus, des médias, des sondeurs ...non des miséreux de la planète qui pensent que l'herbe est plus verte ailleurs que dans leurs déserts! http://www.kitdignite.org/ En faisant un don de 7 euros, on peut restaurer la dignité de ces gens dans le dénuement. Et pour les autres, si on peut chiffrer un programme, une vision de la société. Combien elle nous coûte leur dignité, ou leur manque?

Comme disait Cioran “Au zoo. Toutes ces bêtes ont une tenue décente, hormis les singes. On sent que l'homme n'est pas loin.”

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 16:57

« Regarder à l’intérieur de soi pour mieux comprendre le monde »

Exposition à la Galerie des Hospices avec l’artiste Mathieu Renault : L’érosion des corps
Dates : 1er avril au 1er mai 2017
Entrée : libre
Horaires : ouvert tous les jours de 15H à 18H
Vernissage : samedi 1er avril à partir de 18H30

 

MURS A NUS

 

«J’ai commencé à prendre les murs en photo lors de mon premier voyage en Inde, en avril 2002, et depuis, je n’ai jamais vraiment cessé … »

 

Confrontant ses dessins de nus à la matière brute photographiée, l’artiste mêle la chair au minéral.

Parfois, les corps semblent faire partie intégrante du mur, et les touches de couleur créées par les encres du dessin se fondent avec le mur ; parfois, le corps est plus évident et la matière du mur vient enrichir le dessin.

La peinture vient s'ajouter à la photographie et au dessin. Le corps se confond avec le mur qui se fond avec la peinture ...

L'éphémère confronté à la durée dans le temps, représentation de notre propre fragilité et d’une idée d’éternité. Les murs du monde, l'universalité ...

Abolir les frontières ? Brouiller les pistes ? S'interroger, certainement ...


Le temps qui passe, les abîmes de notre inconscient, et le regard de chacun sur notre propre existence sont les thèmes abordés par l’artiste.


Aurélie Lafourcade perd le regard du spectateur pour l’emmener dans les tréfonds de lui même, vers une autre réalité.

 

Ensuite, à chacun de s’approprier l’œuvre et de se raconter sa propre histoire ...

 

 

Technique mixte : photo (tirage unique digigraphique fine art), dessin à l’encre de chine, peinture acrylique, peinture à la bombe, ajout de matière (sable, cendre, terre ….).

 

DESSINS POEMES/DESSINS COLLAGE

 

« Laisser une trace, même fugace »

 

On retrouve dans cette approche les thèmes chers à l’artiste : le temps qui passe, les stigmates sur notre corps et notre inconscient, la femme « sacrée », symbole métaphorique du cycle de la vie et de la mort.

 

Il s’agit ici d’aborder l’intime, de transcender notre quotidien, notre devenir, notre condition d’être humain.

 

L’encre de chine, les coulures, les coups de pinceaux sont comme une allégorie du souffle qui nous traverse, notre force de vie, ce qui nous relie au divin.

Les vieux journaux déchirés sont une métaphore de nos existences, de nos cicatrices, de nos états d’âme…

 

A travers sa démarche, l’artiste évoque aussi la douleur de vivre et le bonheur d’exister.

 

 

Technique mixte : dessin à l’encre de chine, vieux papiers arrachés et marouflés, peinture acrylique, peinture à la bombe, vernis …

Ocre des pierres

Sable des chevelures

Pigments des corps soulignés

Cendre des ciels
O Miroir des déesses
Nos âmes s'envolent
Cherchent à travers l'oubli
Le passage
Inondées par la lumière

Clandestine

La tonalité des densités carbones séduit le spectateur.
Le climat de l'œuvre respecte la nature lisse et piquée par la douce réalité.
Le vivant, en binôme, véhicule un ordre esthétique, une onde bénéfique.
L'équilibre devient façon, modèle.
L'image, témoin du temps qui passe, assouvie par la destinée fragile,

se relève à l'essai plus qu'au défi.
Elle arbore un présent défini.

Chaque femme est un pétale de l'histoire collective.
Façonnée, elle entre en caractère, pour mieux appréhender l'infini.
En ce mouvement elle conquiert l'espace.
Le surmoi conteste jusqu'à l'équivoque; manifeste en calligraphie son dessein.

 

Le champ esthétique

Le style reste sobre, vacant à l'objection des matières.
On observe une puissance et le pouvoir de l'évocation.
Une œuvre picturale infinie.
Un désordre partiel volontaire, calibré.
Des palissades ou passages.
Une volonté des noirs à réfléchir la lumière.
Le grain se mêle à la couleur cendre.
Les ombres créent des transparences: des blancs au motif de l'ombre inversée.
Une transposition des formes aplanies de l'imaginaire.
Aurélie Lafourcade nous évoque le peintre Pierre Soulages ou encore Antoni Tàpies

par son approche esthétique du zen.

Le climat reste épuré, silencieux, absorbé par la lumière de l'intensité.
Du noir profond de Soulages à l'humilité des matières brutes de Tapies,

l'art pour l'essentiel.

Le mur
La sensation
L'hémisphère
Le front
Les anges.

 

 

 

Valérie MEGARDON

 

Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
Canet en Roussillon: Aurélie Lafourcade s'expose à la galerie des Hospices, spicy picture! interview par Nicolas Caudeville
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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 21:11

"Depuis les années 1980, les enquêtes épidémiologiques ont évoqué l’implication des pesticides dans plusieurs pathologies chez des personnes exposées professionnellement à ces substances, en particulier des pathologies cancéreuses, des maladies neurologiques et des troubles de la reproduction. Ces enquêtes ont également attiré l’attention sur les effets éventuels d’une exposition même à faible intensité lors de périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance)." suite http://www.inserm.fr/espace-journalistes/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm

Ainsi donc, des meurtriers sont en suspend dans l'air , dans l'eau et dans les aliments que nous consommons nous tuant par un peu tous les jours pour le plus grand profit de multinationales de la chimie!http://www.ineris.fr/centredoc/drc-15-152407-12400a-rex-vf2-1465459131.pdf

 Mais il y a des alternatives! Il s'agit que nous citoyens, sachions imposer nos choix, à commencer par notre quotidien

La 12 semaine pour les alternatives aux pesticides commence dans notre département, demander le progragmme http://www.cap66.net/ ici et là http://www.semaine-sans-pesticides.fr/ en attendant une mise bouche avec l'interview des représentants du collectif Gérard Llorca et Laurence Saulnier

 

Gérard Llorca et Laurence Saulnier était en direct de la terrasse des épicuriens pour nous faire la bande annonce de la 12éme semaine pour les alternatives aux pesticides. www.cap66.net dans tout le département des PO . Présentation du film "Zéro phyto 100% bio" le premier films des villes sans pesticides et cantines bio en présence réalisateur . Conférence pesticide et santé par François veillerette . Et une projection débat sur la terrifiante disparition des abeilles (comme les disait Albert Einstein "«Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ».) des échanges de graines à Paulilles...

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 16:16

Dans l'excellent bar à vins et plus que tapas

Rue du Marché aux Bestiaux, 66000, Perpignan, France

04-11-68-39-47

, venez découvrir les dessins de Caroline Joyeux 

Perpignan: expo Caroline Joyeux au Tinc sed! interview par Nicolas Caudeville
Perpignan: expo Caroline Joyeux au Tinc sed! interview par Nicolas Caudeville
Perpignan: expo Caroline Joyeux au Tinc sed! interview par Nicolas Caudeville
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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 15:42

Après "De la campagne sauvage ou de la politique spaghetti" (voir la vidéo en dessous) Notre 5ème rencontre aura pour thème « mon livre de campagne ». 
Il s’agira pour toute personne qui le souhaite de venir présenter en 3 à 5 min un livre qui juge particulièrement pertinent autour de la campagne présidentielle. 
L’ouvrage n’est pas forcément dédié à la campagne (par exemple on peut prendre un roman, une pièce de théâtre, un livre historique…). Ce peut être en lien avec les thèmes que vous proposez (mais nous pourrons également les aborder lors d’une autre rencontre). 
N'hésitez pas à vous manifester pour participer.

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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 14:50


Voilà juste un an, aujourd’hui, qu’Henri Lhéritier est mort. Peut-être serait-il temps de penser à honorer sa mémoire dans sa cité qu'il a aimée, et qui l'a toujours accompagné dans chacun de ses livres !
Rivesaltes, à travers le nom de ses rues, a rendu hommage à tellement de personnalités qui ignoraient jusqu’à son nom, qu’elle serait peut-être bien inspirée de pérenniser la mémoire de celui qui a tant écrit sur elle, comme sur l'art de la vigne et du vin dont il fut un ardent promoteur. -Toutes les bonnes plaques sont prises me répondra-t-on, et c’est vrai que je vois mal Henri, même sur sa bicyclette, aller avoisiner la rue des jonquilles, pétunias ou autres insignifiantes florettes dans quelque lotissement lointain du cœur de ville. Alors, pourquoi ne pas faire appel à la concitoyenneté de celui qui est plutôt sur-doté en la matière, je veux dire Joffre ! Il a déjà son musée, sa rue, ses allées, sa boucherie-charcuterie, oui, oui, sa plaque ecclésiale, et son collège… Vous croyez qu’il refuserait de laisser un de ses prestigieux emplacements pour assurer la reconnaissance publique à un compatriote qui l’a si amplement méritée, même si celui-ci n’a jamais combattu, mais avec quel élan, que le vertige de la page blanche. ? Certes, c'est vrai, Henri n’était pas particulièrement groupie de notre vieux maréchal de France, c’était même tout le contraire, mais avouez, et c’est là ma préférence, qu’après le lycée agricole Claude Simon, le collège Henri Lhéritier aurait fière allure.
Bon, comme il risque de passer beaucoup d'eau sous le pont de l'Agly avant que le Département, propriétaire des lieux, n'accède à ma requête, autant nous replonger quelques temps en arrière , lors de ces petites tertulies passionnées, ironiques, et parfois acerbes, tenues cap a cap, en son aquarium de l'avenue Gambetta. Tiens, tiens, "Avenue Henri Lhéritier, anciennement Gambetta", ce ne serait pas mal non plus ! 
Après, il faudra aussi penser à Claude Delmas et Joan Morer.
Photomontage : Gilbert Desclaux. Vendanges littéraires. ..

1) A PROPOS DE "LES VÊPRES SICILIENNES" de HENRI LHERITIER
3 septembre 2015, 16:55
"Où vas tu gitan ?"
De la page 1 à la page 40. 
Dés la toute première ligne , il fait fort : « Au petit matin les rails luisent et sifflent sous le vent… » Bon, on a vu pire ! Songez que ça aurait pu être :« Longtemps je me suis couché de bonne heure » et il n’aurait même pas eu le Goncourt, lui non plus. Mais si, après avoir trempé sa plume dans l'encre bleue de l'étang de Salses,il avait écrit, sans la moindre ponctuation : "Au petit matin blême et poisseux couleur de cheval café crème qui boite encore effrayé par les derniers éclatements d’obus alors que la selle lui scie les reins malgré que le cavalier soit descendu et l’eut pris par la bride juste avant que la balle ne le frappe sans même sentir vouloir ou enfin penser que les rails de la gare de Perpignan luisent et sifflent sous le vent… » Là, c’était le Nobel, assuré !
C’est vrai que cette toute première phrase, l’incipit du livre, dirait le peu regretté père Jean, déconcerte alors que, seulement quarante pages plus tard, on est déjà en passe de considérer « les vêpres siciliennes » comme son meilleur roman. 
En fait Lhéritier, il est comme ça, la provoc c’est son truc, sa sève, son millésime, et dans les seules quarante pages que je viens de lire et qui me font si pressé de les chroniquer, il n’est pas une ligne où vous ne retrouvez son petit sourire malicieux perçant sans difficulté sa barbe éternellement naissante. Je ne l’ai jamais vu rasé de près, pourtant nous nous croisons souvent dans la rue, il habite juste au bord de l’eau, sous un magnifique platane jamais élagué, lui non plus, et derrière une plaque en cuivre aussi peu imberbe que lui pour mieux en cacher son intitulé prestigieux: « Villa maréchal Joffre ». Lhéritier n’est pas au mieux avec ce dernier, alors que pour moi Joffre est presque un copain d’enfance! Mais si trois millions de morts nous séparent, pfff, une broutille par les temps qui courent, il nous arrive, avec Henri, pas Joffre bien sûr, de partager des soirées de recueillement patrimonial intense au cœur de notre vieille église. On appelle ça "La nuit des églises", elle a lieu en juillet, et chaque année, Henri la préside. 
Donc si Lhéritier ne rêve jamais de Joffre, il partage en revanche beaucoup avec les Noïs, (Gitans en catalan roussillonnais), notamment le TGV Perpignan-Gare de Lyon, qui, sur les rails qui luisent et sifflent, l’emportent ce jour-là et avec S., à Paris. Plus vrais que nature, les gitans de Lhéritier qu’il peint libres et généreux comme ils savent l’être lorsqu’ils vont dans le monde avec ou sans guitare. Mais s’ils sont à la fois les contrôleurs, passagers et chefs de gares, bref le fil conducteur de ce début de voyage, la plume de Lhéritier, elle, est déjà très largement amorcée par les 4 000 volts qui descendent de ses caténaires à lui. Et je ne vous parle pas de son arrivée en la capitale, où il ouvre en grand ses valises à peine débarqué : « Nos vins rouges ? De pulpeuses actrices italiennes, celles que je voyais sur les affiches des cinémas de ma jeunesse, abondants et cambrés, eux aussi remplissent leurs formes, en tournant dans mon verre, ils dévoilent un bout de leur jupon, dans ce mouvement où les tétons frémissent, leur nez vivace exhale des parfums de femme et fait naître des rêves sensuels d’adolescent. » C’est ce constant aller-retour entre Paris et Rivesaltes qui portera, on le devine déjà, la trame des 250 pages de son livre. 
Première halte sous les ors du palais du Luxembourg qui auront droit à leur part de critiques amusées, et bien senties en cette ville que l’auteur n’a pas encore qualifiée de lumière mais qui semble l’avoir éclairé en ces premières pages. Le rythme y est alerte, allegro vivace, pour ce premier mouvement, un régal. En attendant la suite avec impatience, je le laisse dans le RER bondé : « Je vérifie que les types n’en profitent pas pour serrer S. de trop près car je sais ce qu’il en est, j’ai moi-même le nez à hauteur de certains seins inconnus mais pas si mal, ma foi ! Et mon devant pénètre dans un derrière dont j’espère qu’il est féminin, rien n’est moins sûr, tant chaque mouvement dans ce presse-purée, ne serait-ce que tourner un peu la tête, est malcommode. »
A SUIVRE

2) A PROPOS DE "Les Vêpres Siciliennes", Henri Lhéritier, 
5 septembre 2015, 10:59
"Du Luxembourg à Koenigsmark"
De la page 40 à la page 80
Nous avons laissé Henri foncer en RER vers Nanterre - plus tout à fait « l’embourbée », comme la chantait Reggiani - où un prestigieux amphi littéraire l’attend, avec Pierre Benoit ! Diderot, on connaissait la passion fantasmée de Lhéritier envers l’encyclopédique maîtresse Sophie Vollard, mais Pierre Benoit, voyons, Pierre Benoit ! J’avais lu Köenigsmark à onze ans, je me souviens très bien, dans les hauts murs du préventorium de Port la nouvelle où il n’y avait que la lecture ou les caboteurs qui montaient et descendaient le canal pour nous faire rêver. Notre monitrice, mademoiselle Yvonne, avait de gros seins et un amant, matelot sur un pétrolier qui faisait la liaison avec Martigues. Elle ne vivait, en fidèle femme de marin, que dans l’attente de son retour, en principe une bonne fois par semaine... Jeune femme dynamique qui savait joindre l’utile à l’agréable en nous faisait partager ses espérances, ses humeurs, ses préoccupations plus terre à terre et ses amours.... Par exemple, construire et entretenir à chacune de nos sorties littorales, une baraque de roseaux et de tamarins, qui le jour, nous servait de repaire de pirates et la nuit, pour elle et lui, de nid d’amour. Autre fonction qui incombait à celui de ses gamins dont elle avait eu à se féliciter de la conduite, et cela m’arriva souvent ; se poster au dernier étage du prévent, face à la mer, et guetter à l’aide d’une vieille binoculaire l’arrivée du pétrolier tant aimé. Que de fois ais-je descendu quatre à quatre les escaliers du dortoir pour annoncer triomphalement « C’est le Faraman qui arrive, c’est le Faraman ! » C’est en ces circonstances que j’appris que Enzo, était un prénom italien avant de devenir celui de centaines de fils de pauvres, qu’Axelle était un prénom de filles nobles et que Pierre Benoit pouvait générer, chez un enfant de onze ans, autant de rêves d’évasion qu’un pétrolier italien.
Celle-là, je la fais parce qu’elle manque au répertoire de Lhéritier dans son fulgurant et fulminant panégyrique sur le père Benoit.
En effet, ce sont quarante pages d’anthologie que ce chapitre mettant en scène dans un amphi de l’Université de Nanterre, l’auteur, tenant conférence sur Pierre Benoit au milieu des meilleurs spécialistes littéraires de l'écrivain ! Foin des tenants et aboutissants de l’histoire, vraie, il faut déguster en bloc ce passage car c’est du Lhéritier à l’état pur, direct surgi de son tabernacle d’où il expose, après maintes génuflexions, tout le sacrément bon de sa plume. 
Mais ne vous y trompez-pas, même si le don qu'il reçut vient du toucher plein de grâce de son front par la main du bon Dieu, Lhéritier n’en chante pas éternellement la gloire. Notre homme a su pêcher, dans tous les sens du terme, et libère son âme de pourfendeur et de contestataire tous azimuts, pas toujours très catholique. Pas de cadeau pour le saint Benoit de la littérature ! Hardi, la révolution lhéritienne gronde depuis la tribune, face à au auditoire médusé et aux victimes innocentes, Matzneff par exemple qui passait par là et qu'en snipper au grand coeur, il achévera au couteau, pour lui éviter trop de souffrances..
Foin de cris de guerres, toutefois, entre Montjoie Saint Denis et No pasaran, Lhéritier a depuis longtemps fait son choix, ce n’est pas l'épée du chevalier, mais le Chato républicain de la guerre d'Espagne ! Il avait dit sa difficulté chronique à parler devant autrui. Oui, oui, chattemite… Quelques lignes plus loin, il se révèle : « L’écriture me libère, elle fait de moi un type dangereux, un condottiere fondateur d’empire, elle me rend sans-gêne et vindicatif, je blesse, je trahis, je viole, j’assassine, je découpe, j’ensevelis. Ma bouche ne sert plus qu’à cracher, mordre, boire des tonneaux de vin et vider des outres de sang… » Mais ne croyez pas que l’hystérie s’est emparée de notre tribun , oh que non, toute son intervention sera formidablement argumentée, documentée, même si les feuillets volent juste avant l'estocade finale "Vous voyez bien que je l’aime.(Benoit) Je peux me moquer de lui et l’admirer en même temps". Ne serait-ce pas une définition de l’amitié ? Et quel meilleur ami que la littérature !
Du grand art ! 
A SUIVRE.

3) A PROPOS DE LES VÊPRES SICILIENNES de Henri Lhéritier 
10 septembre 2015, 21:33
"Sous le pont Jean Jacquet coule la Seine"
Si Bertrand Delanoé a trouvé la plage sous les pavés des bords de Seine, c’est a un quai de l’Agly couvert de bouquinistes que rêve Lhéritier revenu à ses flâneries parisiennes… Il a lâché les basques de Maztneff et Benoit, fraîchement étrillés comme bons chevaux de labours, pour tâter du bon bec qui comme chacun sait, ou admet, (sauf lui), n’est que de Paris. Car malgré son vibrant éloge de la tête de veau montparnassienne, il continue, durant ses pérégrinations parisiennes, ses incessants come-back vers ses terres originelles.
Impossible de décrocher, ne serait-ce que de quelques pages de ce périmètre limité par ses Corbières au Nord, sa méditerranée à l’Est, ses Albères au Sud et ses Pyrénées à l'ouest. Pour lui, l'aventure, c'est s’immerger partout dans le monde, et parfois, dans le beau monde, mais sans quitter son « saronet » de terre natale qu’il porte en permanence en bandoulière autour de son cœur.
Les Parisiens, bien sûr, y voient là plutôt un cilice, dont ils se gaussent, tant il est vrai que vivre, écrire et éditer en Roussillon vous range illico, sur l’étagère du bas, celle des écrivains régionalistes. Pouah, s’indignerait Busnell l’anglophile intégral, le porte épée en chef de la littérature amerloque, l’apologiste du libéralisme éditorial dont chaque émission est un onze septembre pour la littérature française alors qu’il prétend l’honorer en sacralisant ses propres horizons limités à la ligne bleue des sunligts
Tout écrivain est né quelque part n’en déplaise à Brassens, qui d’ailleurs, in fine, demandera à être enterré sur la plage de Sète. Claude Simon, après tant et tant de périples initiatiques, de kilomètres parcourus sans une virgule, mourra bien écrasé par un tramway, comme Gaudi, non ? Je rêve ? Et Brasillach, zut, qu’ai-je dit ? Robert, donc, pour ceux qui ne le conchient pas, saviez-vous que les douze balles qui le tuèrent, ensevelissant sa catalanité localement honnie, avaient pourtant été fondues dans des moules en fer du Canigou ? Bon, je l’avoue, j’ai un penchant, mais très coupable je vous rassure, pour ce triste sire . Est-ce mal de croire que ce n’est pas aux profondeurs de son être qu’il va chercher son fascisme pourtant hurlé à pleine gorge dans « je suis partout » ? Est-ce idiot de penser que sa vérité profonde est plutôt à chercher dans ses romans qui sont pour la plupart l’antinomie de ses écoeurants écrits militants? Etrange garçon qui n’a cessé toute sa vie d’exalter la virilité sous sa forme la plus criminelle, alors qu’en fait, il ne faisait que courir après la sienne. Lui, qui n’a cessé de taire, de rentrer, de cacher ce qui était alors impensable et que l’on proclame et revendique aujourd’hui. Lui, qui ne se laissera qu’une seule fois aller à écrire l’amour physique entre un homme et une femme. Une très chaude nuit à Tolède, dans « Comme le temps passe » qui est pourtant parmi les plus fortes et les plus belles pages d’amour de la littérature française. 
Bon, j’ai délaissé Lhéritier pour Brasillach, voilà qui va le fâcher. Il préfère nettement Echenoz avec qui il a rendez-vous, dans une cave à vin. Evidemment Ils sont devenus amis lorsque l’auteur de « 14 » avait précédemment obtenu le grand prix des Vendanges littéraires : 300 bouteilles de Rivesaltes !
Et le Rivesaltais d’affirmer : « Seul le vin peut fournir une plus juste rétribution à la littérature, l’argent n’en est plus digne !» Si cette petite phrase ne lui vaut pas la reconnaissance éternelle et conjointe du monde des vignerons roussillonnais et de celle des lettres françaises, c’est à désespérer du traité des Pyrénées… Là est peut-être ce que certains, pas moi je suis pareil, appellent l’ambiguïté, ou les paradoxes, de ce Catalan qui d’une part, n’ose pas parler sa langue, et de l’autre affirme clairement sa catalanité. C’est que Lhéritier, n’est plus l’exception sur une terre où ils sont nombreux, très nombreux, à avoir accepté que notre grand arbre de vie à nous, Catalans du Nord des Pyrénées, nourrisse ses racines aux deux cultures, française et catalane, qui en sont désormais le terreau. Ecoutez-le parler d’Echenoz, Onfray, Bloy et autres Benoit ; sa culture est française. Mais que s’approchent les jacobins qui rêvent d’une France, une, catholique, apostolique, ou béatement républicaine (c’est hélas devenu un pléonasme) et le voilà qui sort ses griffes, pire, sa plume, pour voler au secours de notre âme en danger.
Tiens, autre passion française, Diderot, c’est vrai qu’il y a de quoi. Et voilà notre flâneur parisien parti à sa rencontre devant le 145 du boulevard Saint- Germain. Sketch, au pied de la statue : « Je suis ému par la présence de Denis, même en bronze, j’ai passé de tels moments avec ses lettres à Sophie Volland. C’est un ami, un géant et un trouble-fête dans l’agitation sensuelle du XVIII ème siècle qu’il dépouille de toute sa transcendance. Pour l’humanité il est le modèle absolu de l’écrivain, qu’on me prouve le contraire… On serait tenté d'écrire "Rideau", aussi, je ne vous raconterai pas les agapes de Lhéritier avec Echenoz, ni S., ni sa traversée de Paris entre Gabin et Bourvil, non plus sa rencontre avec Joffre sur le chemin des Delmas, Saint Claudel des pipes et des piliers, ou, enfin, le pourquoi du titre qu’il choisit pour ce roman très autobiographique : Les Vêpres siciliennes…
Pourquoi ne pas en dire plus? Parcequ'il faut le lire, ce livre, sans doute son meilleur, pour moi en tous cas. Supérieur à ses lettres à Sophie ? Oui, car sans rien enlever à ce formidable dialogue à trois avec le père de l’Encyclopédie, Lhéritier, prisonnier de ces deux personnages qu’il ne veut pas trahir, s’est collé des limites, des lignes jaunes à ne pas franchir. Avec "les Vêpres", sa liberté, je devrais dire sa libération est totale, et il n’est jamais meilleur que lorsqu’il laisse virevolter sa plume, sans la moindre entrave. Foin de chaines et de carrés blancs à ses fantasmes, , mais de nombreux maillons, de cordes à son arc, de pistons à ses trompettes, de mas à ses garrigues, de bijoux à ses Castafiores et de sentiers à sa gloire, hé, hé, pour nous livrer, une fois encore, merci Henri, ce qui se fait de bon et de mieux par ces tristes temps en notre bonne vieille terre catalane.

Le tout meilleur d'Henri Lhéritier :

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/henri%20lheritier/

Perpignan/vidéo:Le défilé du Condottiere , hommage à l'écrivain Henri Lhéritier!

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2016/05/perpignan-video-le-defile-du-condottiere-hommage-a-l-ecrivain-henri-lheritier.html

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19 mars 2017 7 19 /03 /mars /2017 01:35

 

Timéa représentante des "portes voix" impliqués dans " le secours populaire " aveugle et pourtant bien voyante sur l'état de la société, soutient "lès assises de la pauvreté " à Perpignan. Un témoignage et une réflexion sur la vie et la ville

Perpignan: Timéa, pauvre, mal-voyante porte-voix des oubliés de la présidentielle! #assisesdelapauvreté interview par Nicolas Caudeville
Perpignan: Timéa, pauvre, mal-voyante porte-voix des oubliés de la présidentielle! #assisesdelapauvreté interview par Nicolas Caudeville
Perpignan: Timéa, pauvre, mal-voyante porte-voix des oubliés de la présidentielle! #assisesdelapauvreté interview par Nicolas Caudeville
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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 15:01

C'était le 17 juin 1817 à 18 h que s'inaugura l'école des beaux arts de Perpignan. Mais sous les coups de boutoirs de Jean-Paul Alduy d'abord en 2006, puis de manière définitive par Jean-Marc Pujol en juin dernier. Par ailleurs l'université de Perpignan n'a pas ouvert son masters  faute de combattants. Il reste encore toute la bibliothèque des beaux arts à intégrer dans le fond de la médiathèque municipale. Ceux là même qu'aurait du récupérer l'université si le master art avait ouvert. 

Monsieur Pujol  et son équipe sont aussi alaise avec la culture qu'une poule avec un couteau!

Par que quand on leur parle de culture, ils ne sortent pas leur révolver, mais bel et bien leur bétonnière! 

Parce que l'expression dit, "quand le bâtiment va, tout va". C'est tout ce qu'il ont retenu de l'esprit maçon!

 

Perpignan: Aujourd'hui à 18h l'école des beaux arts aurait eu 200 ans si Jean Marc Pujol ne l'avait pas fermée en juin! par Nicolas Caudeville
Perpignan: Aujourd'hui à 18h l'école des beaux arts aurait eu 200 ans si Jean Marc Pujol ne l'avait pas fermée en juin! par Nicolas Caudeville
Perpignan: Aujourd'hui à 18h l'école des beaux arts aurait eu 200 ans si Jean Marc Pujol ne l'avait pas fermée en juin! par Nicolas Caudeville
Perpignan: Aujourd'hui à 18h l'école des beaux arts aurait eu 200 ans si Jean Marc Pujol ne l'avait pas fermée en juin! par Nicolas Caudeville
Perpignan: Aujourd'hui à 18h l'école des beaux arts aurait eu 200 ans si Jean Marc Pujol ne l'avait pas fermée en juin! par Nicolas Caudeville

d'autres articles sur les beaux arts de Perpignan:

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/tag/beaux-arts/

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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 11:16


A mes amis indépendantistes qui me reprocheront d’être un catalan pour de rire et d’avoir attendu que le livre de Jaume Cabré soit traduit en français pour le lire, je répondrai que lorsque Puigdemont et Mas, seront capables de tracer un full de ruta aussi universel que son « VIatge d’hivern », je me déclarerai ipso facto et illico, foi de Bebelle, indépendantiste ! 
Et pourtant, rien de politiquement correct, de poétiquement revendicatif ou de militant, non, aucun itinéraire fléché, pas la moindre considération morale, ni même quelques gouttes de cette sève nourricière que Kavafis et Lluis Llach, semèrent magistralement dans les esprits à la mort du franquisme… Non, Cabré, simplement, s’est livré à ses lecteurs, la chemise et la corde au cou, comme les bourgeois de Calais devant les petits rois d’Angleterre que nous sommes tous. 
 Et c’est un étrange et merveilleux voyage en hiver que Cabré fait à pied dans une neige aussi inquiétante et mortifère que vivifiante ! Etonnant voyageur, dirait Michel Lebris, qui pérégrine entre laideur et beauté, bien et mal, désespoir le plus insondable et espérances discrètes, tranquilles ou anxiogènes. Et le voici en grand prêtre, Zarastro, d'un culte, ô Isis und Osiris, où le paradoxe n’est qu'apparent, en sa forme. Sur le fond, tout se tient, comme dans une vieille rengaine scoute qui liait en botte violettes et aubépines avec un brin de paille sur laquelle est couché le vieux monde cruel et énigmatique …Quatorze nouvelles, deux de plus qu’il n’y eut d’apôtres, brèves mais concises et ô combien méditées: paraboles païennes où le sacré est omniprésent comme dans un texte de Régis Debray, celui qui ne croit plus en Cuba. Quatorze paraboles donc, depuis la cruelle certitude de Treblinka, le clair-obscur de la chambre de Rembrandt, la chevauchée fantastique de Lambertus, Vienne du zentralfriedorf où sont enterrés Beethoven, Brahms et compagnie, jusqu'au ces "deux minutes" impromptues et triviales, d'un petit coup en douce d’une barcelonaise avec le réparateur de la machine à laver... Schubert ouvrant le bal avec sa monumentale sonate D 960,.le lecteur qui ne lit pas le solfège pourrait paniquer, se croire déjà immergé, irrémédiablement noyé, dans la musique ? Et bien non, celle-ci n'est là que pour inciter, comme au supermarché, à consommer au mieux, une nourriture devenue céleste par la grâce d'une écriture au fort degré d'octane, dont elle est à la fois l'essence, qui booste et le diesel, qui assure, Vais-je parler, et tant que j'y suis, conclure sur la tenue de route ? Pourquoi-pas, tant le danger est, pour un recueil de nouvelles, dans l’insuffisant gonflage des pneus ou la mauvaise répartition des charges. Cabré a trouvé l’équilibre parfait, temps forts et temps faibles, sans casser le rythme, ce qui n’est pas évident pour un auteur travaillant surtout le roman… Ah , Confiteor, Oh, Panamo ! . Il a enfin, grâce encore à la musique, points d’orgue ou demi soupirs-croche, senti le dosage subtil des effets et du suspense,sans que jamais, ou presque, le téléphone ne sonne avant que n’ait été composé le numéro. . Voilà. On l’aura compris, de la magnifique ouvrage avec l’essentiel dans sa conclusion « La vie n’est pas le chemin, pas même la destination, seulement le voyage… » L’indépendance, aussi ?

 

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