Il n'y a pas que les politiques qui soient amateurs de fables, certains de nos lecteurs aussi. Cela renouvéle le genre, et l'on croit distinguer entre les
lignes des allusions à des personnages qui ont une existence probablement réelle. A nos lecteurs de découvrir ce qui ce cache entre les lignes
"Le loup et le perroquet nain..
En pays catalan non loin de celui où naqui Cervantès,
Un loup venant d'Ariège ici vint se poser, Dans la cité des rois, habitués des ors,
Une caste héritière ne le supporta pas,
De ces privilégiés, de cette auguste équipe,
Pointe un perroquet nain qui se veut un condor,
Du haut de ses ergots et de ses plumes teintes,
Il se croit tout permis et donne des leçons à qui voudra l’entendre,
Ce planeur à l’ego de la France d’en haut,
A repris pour propos le vomi d’un toquard,
Le raté, faible en tout, de sa plume fielleuse, avait pourtant ourdi dans un passé récent, un écrit corrosif sur le vilain oiseau,
Mais depuis quelques temps, en besoin de pitance, Il alla à la soupe et vendit son honneur,
Des casseroles qui teintent ? Des clients qu’on achète ? Allons donc citoyens, de vulgaires ragots qu’il ne faut écouter sous peine d’échafaud,
Pauvre homme et triste oiseau, qui comme deux âmes en peine, n’ont plus qu’à nous offrir une sinistre haine, À Saint Jacques, Saint Mathieu, aux Vernets et
ailleurs,
On souffre leurs politiques depuis déjà longtemps,
Les pauvres et les modestes, incrédules et soucieux, lorgnent le dit condor à plus d’un sens du nom, vaniteux d’insolence et coupé de la rue,
A-t-il perdu la tête, sait-il de quoi il parle, lui qui hier encore dépensait sans compter ?
Le bobo charognard et son curieux théâtre, courtisait les puissants en ignorant la plèbe,
Des quartiers et des rues croupissaient dans l’ennui, pendant que jouissait l’arc en ciel volatile,
Que diable les barbares qui souillent la cité, pour peu que ne parade ce nain de perroquet,
Tous ses projets sont vains, toutes ses idées oiseuses, il ne sait plus que faire pour nuire à la cité,
Au loup, au loup, crie-t-il comme ce pauvre Pierre,
Point de loup, de danger, mais de qui parle-t-il ?
De ce nouveau venu, contestant ses agapes ?
Celui dont le bon peuple reconnaît la présence ?
Qui écoute et qui va, au milieu du désastre, n’hésitant pas à poindre ceux qui nuisent à la ville,
Il n’y a pourtant ni fable, ni histoire, ni chaperon, ni même dents ou loups, simplement des idées,
Au service des gens et non pas d’une caste, le faux loup en patience se prépare à l’obstacle,
De cette fable là, que retenir de bon ?
Que d’un perroquet nain qui s’agite en coulisse il ne faut retenir que son pouvoir s’éclipse et que montré du doigt par ce piaf coloré, son adversaire hilare se
sent réconforté"