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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
  • : Depuis les émeutes de mai 2005, la situation de Perpignan et son agglomération(que certains appellent l'archipel) n'a fait que glisser de plus en plus vers les abysses: l'archipel contre attaque en fait la chronique!
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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 23:49

biographie Jordi Soler 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jordi_Soler

Photo0486.jpg9782714448422.jpg

Il est trois heures trente à la librairie Torcatis à Perpignan, lorsque Roger Coste le libraire revient de l'aéroport avec l'écrivain mexicain en provenance de Barcelone Jordi Soler. On se présente, on fait quelques photos devant la vitrine de la librairie qui lui est consacré, puis on monte en salle de conférence. Cela commence comme une conversation, comment ne pas tomber dans la banalité de l'interview qui fait que l'auteur raconte pour la millième fois le livre pour lequel le journaliste n'a même pas fait l'effort de lire le livre. Cette fois-ci, non seulement, il a lu son dernier livre, qui plus est les précédents. Alors, on est plus dans une « interview » , mais plus dans un entretien. On part des passages du livres, de ses personnages et l'on glisse tour à tour de la symbolique de la frontière, d'abord symbolisée par le passage d'un réseau téléphonique à l'autre (après les accords de Schenguen, ceux qui marquent la frontière ne sont plus les états mais les compagnies privées). Dans « la fête de l'ours » , à l'invitation de ce qui paraît être une sorcière, l'auteur part à la recherche d'une partie de sa famille ( son arrière grand-oncle Oriol ) qu'on croyait mort pendant la « retirada » en 1939 sur l'un des versants des Pyrénées. Sauvé par un géant qui l'arrache à une mort certaine, amputé de sa jambe gangrenée par une guérisseuse aux allures de chamane, il renaît différent du pianiste qui fit ses études au Licéu, et s'engagea aux cotés des républicains...Le narrateur entre réalité et fiction piste ce personnage dont la disparition avait pour sa famille au Mexique été resté une énigme qu'elle avait magnifiésous la forme d'une vie hypothétique. Le narrateur plonge au cœur des ténèbres...jusqu'au tréfonds de la caverne mythique de l'ours, une caverne symbolique...mais à la noirceur véritable.

La conversation coule comme au fil de l'eau, « le réalisme magique » de la littérature sud-américaine, les légendes des Pyrénées, de la part de civilisation que l'on a en soi, mais aussi de la part de bestialité, de la langue catalane qui nous établie en tant que grande famille humaine, de Véracruz à Barcelone en passant par Perpignan. Mais, il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, et Roger Coste, lapin blanc des temps modernes, rappelle à l'Alice de l'information, que l'écrivain est « en retard, en retard » pour sa prochaine interview. On se quitte sans avoir auparavant fait encore quelques photos et fait dédicacer son ouvrage par l'auteur...Jusqu'au prochain roman...

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