Marine Le Pen est venue dans notre département pour soutenir, dans le cadre d'un meeting Vendredi 11 mars à Bompas, les candidats du Front National. Rencontre pour entretien dans le cabinet de Louis Aliot à Perpignan le jeudi précédent . Il est 18h30 et l'on m'introduit dans le bureau auprès de la nouvelle leader du front national. Discours bien rodé, efficace, les questions les plus impromptues glissent sur elle comme sur les plumes d'un canard. Elle a le discours social, national, sur la sortie de l'euro et du retour au franc. Elle dit que la préférence nationale peut s'adresser aux beurs de la troisième génération pour peu qu'ils respectent la loi. Lorsqu'on lui parle d'un gouvernement d'union nationale , elle n'a rien contre et compte même intégrer au-delà de l'UMP des gens issus de la gauche. Elle se fond dans une géographie sociale à laquelle elle semble mettre des mots sur les maux. Elle parle aux classes populaires, à la classe moyenne, chose à laquelle les partis dits de gouvernement ont renoncé, ainsi qu'au mot « Peuple » comme à quelque-chose de sale ! La mondialisation serait heureuse d'après eux et tous les jours les classes les plus faibles semblent pourtant constater l'inverse. Même la gauche a renoncé à parler de laïcité au nom du politiquement correct... Le partie socialiste avait déclaré juste avant la crise que pour être pragmatique « il fallait faire avec le marché ». Marine Le Pen, elle, fait sienne dans son discours, tout ce que les autres à droite et à gauche ont laissé en déshérence, et le prix à payer par retour de boomerang de ceci, ce sont ces 24% d'intentions de votes...