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L'archipel Contre-Attaque

  • : L'archipel contre-attaque !
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18 février 2018 7 18 /02 /février /2018 16:51

La franc-maçonnerie est importante à Perpignan depuis le 18 iéme siècle. Elle est la deuxièmeville pour sa présence maçonnique après Paris. Cela a-t-il une influence sur la destinée de la ville? Ce n'est pas le sujet de cet article...

Mais pour parler d'une société secrète qui opère un grand remplacement au sein même de la population et ce, sans que même la-dite population se rende compte qu'elle participe de plus en plus à la dite société secrète à "l'insu de son plein gré" (ou de force) 

Pour la franc-maçonnerie, il s'agissait de dresser de sombres prisons aux vices et d'édifier des temples à la vertu. D'être l'ami du riche comme du pauvre pour peu qu'ils soient vertueux.

De savoir prononcer "tchiboulette" à la hauteur de ce que l'initiation et le rituel avaient permis d'intégrer, comme l'on taille sa pierre à l'intérieur de son fort intérieur. Mais aussi de ne pas se comporter en mauvais compagnon, en voulant voler les secrets du maître sans avoir à travailler pour les obtenir (le coté obscur de la force: plus facile, plus rapide, plus séduisant) .

La Franche-Bouffonerie quant à elle, a d'autres valeurs!

Loin de dresser de sombres prisons aux vices, elle se roulerait plutôt dedans comme un porc dans sa bauge (#balancetonporcauboutdunebalançoireetbercesledillusions) . Et quant à la vertu , elle ne l'utilise qu'en bain de siège. Parce que la vertu est une enclume qui ne fait que ralentir dans la course au tout à l’ego.Ici les miroirs ne sont pas un outil de dénonciation de son pire ennemi. Mais le témoin de son auto-munificence (loué-sois je et au prix d'une patente au centre ville) . Dans "Mon nom est personne", le pistolero Jack Beauregard disait à Personne (qui était quand même quelqu'un #NDLR) :" Tu brilles comme un miroir de bordel, même un aveugle te verrait au loin!." Et Personne de répondre:"J'aime que les gens me regardent!" .

Si l'on devait résumer cette philosophie, on pourrait dire: ne pas voir, mais être absolument vu, jusqu'à être le point de mire (pas la station spatiale russe) . 

Ne pas voir ce que l'on fait , c'est important sans quoi, même si le ridicule a jamais tué: on pourrait douter du bien-fondé de son agitation (et l'on finirait par s'auto-indigner et s'auto-dénoncer, en ignorant cependant que la main gauche, ne se doute pas une seule seconde de ce que pratique la main droite et qui rendrait sourd, si je m'en tient à ce que me dit mon con fesseur).

En cela tiennent-ils compte de l’exorde du poète persan Omar Khayyam dans les "Quatrains" :" Je suis allé me pencher sur tous les secrets de l'univers, et j'ai regagné ma solitude en enviant les aveugles que je rencontrais." 

Les penseurs de la franche-Bouffonnerie ont été marqués par ce passage récurant par les dessins-animés de Tex (pas l'humoriste) Avery , "Les aventures de Beep Beep et vil Coyote"  , lorsque le coyotte passe le ravin et regarde sous lui et qu'il voit le vide et qu'il tombe. 

Pour eux, c'est parce qu'il regarde sous lui et qu'il aperçoit le vide qu'il tombe. Alors qu'il ferait comme si le vide n'existait pas, qui sait jusqu'où le coyote aurait pu aller? Comme disait Buzz l'éclair:" Vers l'infini et l'au-delà!" 

La Franche-Bouffonnerie minorité agissante en passe de devenir la dictature de la majorité!  

Umberto Ecco écrivain et sémiologue,  auteur de l'édifiant et ésotérique "Pendule de Foucault" disait :"Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, avant, ne parlaient qu'au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel"

Les réseaux sociaux sont un outil de diffusion de masse, comme le fut le livre en son temps. A ce détail prés, qu'il soit plus compliqué d'écrire un livre, de se faire éditer, que de faire un commentaire sur les réseaux sociaux. Et de toutes manières, sur les réseaux sociaux, la plupart partagent ou ne parle plus, que de ce à quoi ils s'identifient que ce par quoi ils pourraient être atteint. 

Le danger c'est que chacun de nous peut être atteint en s'auto-initiant, tout intègre que l'on puisse-être! 

Comme disait Serge  Reggiani "il suffirait de presque rien" (mais lui, parlait de tout autre chose) . Il suffit juste du "laissez aller, laissez faire" des physiocrates aux 18 siècle appliqué à soit-même (pensez plus simplement à un accès non contrôlé de paresse intellectuelle) pour glisser subrepticement mais potentiellement de manière définitive du coté aux-secours de la farce!

Pour se garder de la Franche-Bouffonnerie il faut pratiquer une hygiène mentale irréprochable et pratiquer l'auto-ironie comme d'autres pratiquent les arts martiaux! (Parce que les arts marsupiaux sont les arts de se mettre son prochain dans sa poche, ce qui peut être aussi utile) 

Connaître et pratiquer Voltaire et Rabelais,comme on possède le maniement de l'épée et du bouclier. Enchaîner les attaques et parades (mais pas comme un paon fait la roue qu'il n'a même pas su inventer, la poutre et la paille non plus d'ailleurs!), de ces deux là, en ce qu'ils symbolisent, comme si notre survie mentale en dépendait ! 

  

 

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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 17:02

"Giovanni Drogo a choisi la carrière des armes. Dans une forteresse oubliée, aux confins de la frontière du Nord, il attendra de longues années, face à l'étendue aride, le début d'une guerre improbable. Jusqu'au jour où les mirages du désert s'animeront." texte bande annonce du "Désert des tartares" de l'italien Dino Buzzati https://www.youtube.com/watch?v=LTlL5YXIY1M . Aussi le perpignanais est un autre Giovanni Drogo qui attend en permanence le changement dans la ville qui ne dort jamais puisqu'elle fait tout le temps la sieste..

.Les perpignanais ont attendu le théâtre de l'archipel, la gare TGV, le campus Mailly, le retour des étudiants en centre ville ,le transfert de l'office du tourisme à la loge de mer, des événements architecturaux ou politiques qui feraient basculer la ville dans la modernité ou une autre dimension. La publicité a été faite par des entités publiques qui avaient recyclées avec plus ou moins de fortune , la fameuse phrase "demain, on rase gratis!" . C'est que le perpignanais a l'espoir chevillé au corps (en attendant le diable) , comme l'amoureux transi qui attend que sa belle laisse tomber son mouchoir afin qu'il se ramasse et existe enfin dans le regard de celle-ci. Mais le temps passe et passe encore le temps , et il se dit que ce sera pour la prochaine fois, un autre bâtiment construit (car quand le bâtiment v....mais comme même le bâtit ment...) ou une élection prochaine. Les jeunes candidats comme les vieux promettent comme des promoteurs, sur plan et même en 3D. 

"Quelle triste erreur, pensa Drogo, peut-être en est-il ainsi de tout, nous nous croyons entourés de créatures semblables à nous et, au lieu de cela, il n'y a que gel, pierres qui parlent une langue étrangère ; on est sur le point de saluer un ami, mais le bras retombe inerte, le sourire s'éteint, parce que l'on s'aperçoit que l'on est complètement seul."

(it) Le Désert des Tartares, Dino Buzzati

Chaque fois qu'il tend la main vers ce qu'il pense devoir obtenir la perspective s’étire et semble fuir à l'horizon comme pour Tantale dans le Tartare reporté aux calendes des grecs.  


"Mais une question lui vint ensuite à l'esprit : et si tout était une erreur ?"

(it) Le Désert des Tartares, Dino Buzzati

 Alors Perpignan serait-elle la métaphore de la punition , un lieu où l'on purgerait un karma chargé? Et les équipes municipales et autres élus du conseil général ne seraient que l'instrument de cette punition contre lesquels nous ne devrions pas nous opposer et même les remercier pour prendre leur temps pour nous purifier des pêchers de nos vies précédentes. Ainsi donc rien ne peut aboutir à Perpignan, parce que ce n'est pas l'objectif , l'objectif étant notre rédemption . Cette ville est là pour nous rendre humble. Tout perpignanais est un Sisyphe en puissance et Perpignan est le rocher qu'il doit rouler jusqu'en haut , pour le remonter à nouveau   .

"[...] Drogo s'aperçut à quel point les hommes restent toujours séparés l'un de l'autre malgré l'affection qu'ils peuvent se porter ; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, sa douleur lui appartient en propre, nul ne peut l'en décharger si légèrement que ce soit ; il s'aperçut que, si quelqu'un souffre, autrui ne souffre pas pour cela, même si son amour est grand, et c'est cela qui fait la solitude de la vie."

(it) Le Désert des Tartares, Dino Buzzati

Ainsi donc, cette ville commande le stoïcisme, ou comme on dirait maintenant à la "résilience" qui ne peut être obtenue que par "le lâcher prise" , jusqu'à ce que Godot soit élu maire ou président du conseil départemental...

"Ce qui est certain, c'est que le temps est long, dans ces conditions, et nous pousse à le meubler d'agissements qui, comment dire, qui peuvent à première vue paraître raisonnables, mais dont nous avons l'habitude. Tu me diras que c'est pour empêcher notre raison de sombrer. C'est une affaire entendue. Mais n'erre-t-elle pas déjà dans la nuit permanente des grands fonds, voilà ce que je me demande parfois"

En attendant Godot de Samuel Beckett

article dédié à Jan Bucquoy...

 

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 16:55
Les Liminanas au Médiator à Perpignan crédit photos Thierry Grillet

Samedi 10 février. Les Limiñanas défendaient la sortie de leur nouvel album Shadow people au Mediator à Perpignan. Certains témoins disent que la terre a tremblé. On cherche encore les lézardes sous les décibels.

Juste avant, on a eu droit au space show des Moowalks. Un trio de minots venus de feue la motor city Detroit. Au chant et à la guitare, Jacob Dean un éphèbe à frange blonde. Regard vide, corps aux limites de la possession. A ses côtés, deux miss âgées d’une petite vingtaine : Kate Gutwald (basse) et Kerrigan Pearce (batterie). Drôle d’ambiance les Moonwalks. Avec leurs trombines figées et élégamment fardées, leur présence désincarnée. Trois quart d’heure de ruptures rythmiques, de chants aux nerfs contenus, de fils mélodiques décousus. La cervelle qui lutte contre l’emprise barbiturique. Le Mediator remplit peu à peu sa jauge. Des jeunes, des vieux, des curieux, des convaincus qui se massent et s’entassent. Les rockers lunaires du Michigan remercient le public et disparaissent.
Sur scène, c’est le changement de plateau. Les zicos des Limiñanas viennent prêter la main pour câbler, régler et accorder les instruments. Marie Limiñanas, la cogneuse rousse et enjouée, se pose face à ses tambours et vérifie la hauteur de son micro. Lionel Limiñanas se fait exploser la gueule à coup de flash alors qu’il accorde sa gratte. Bien malgré lui, il est cette idole en gestation. Derrière, on voit la silhouette d’Ivan Telefunken s’affairer auprès de son matos psyché. Ce type est le plus barré de la bande. Il danse des transes. Renaud Picard est là aussi. Gratteux délicat au chant si pop. En fin de soirée, sa voix sera sirène et nous amènera débusquer les flamants roses des derniers étangs. A gauche et à droite, en arrière plan toujours, on voit deux autres barbus s’affairer : Mickey à la basse obsédante et Martin qui arpège son ukulélé ou fait hurler ses claviers. Anton Newcombe, l’ancien démon du Brian Jonestown Massacre, s’amuse sur scène à filmer le public avec son portable. Les stars filment le public ; le public filme les stars. Le pixel en dernier avatar du lien social. Porca miseria.
Les lumières s’éteignent. La salle est déjà en surchauffe. Au siècle dernier, l’oxygène du Mediator était embrumé d’entêtantes fragrances cannabiques. On fait avec l’asepsie du moment. Les plus audacieux sirotent une pisse d’âne nommée bière dans des gobelets en plastique. Les Limiñanas déboulent sur scène. Ça gueule, ça crie, ça gigote autour de moi. Je suis dans la fosse avec des excités. J’ai plus l’habitude. Un type me file des coups de coude. J’ai envie de le tarter. Lionel amorce le riff obsédant d’Ouverture. Moi qui avais lâché le rock depuis des années, je sais pas ce que je fous là. Ou bien si je le sais : je suis venu ré-offrir mes esgourdes au saignement des larsens. Avant tout, les Limiñanas sont un bloc de cohérence. Le son est granuleux et râpeux. La pulsation se cale sur un beat primitif. Je pense : Le Cri de Munch. Sur scène, le line-up se complète quand la très magnétique Nicka fait sonner son timbre d’enjôleuse.  
Presque une heure et demie de concert. Sans aucune opération de séduction. « Nous sommes les Limiñanas de Cabestany », sera la seule sortie notable de Lionel. Merde. Qu’ils jouent devant dix personnes dans un bar de village ou 1000 pékins au Mediator, les Limiñanas ne sont pas là pour plaire. Hormis la prestigieuse présence de Newcombe, le public catalan n’a droit à aucun traitement de faveur. On auraient pu croire mais non. Ce soir, les Limiñanas ne jouent pas à la maison. Ils jouent c’est tout. Ou plutôt non : ils sont. Paris ou Perpignan pour eux, c’est du kif. Dans une interview, Lionel avait abordé cette affaire d’intégrité : « La seule règle sur laquelle on ne reviendra jamais, c’est l’autonomie, ne jamais bosser avec un directeur artistique et continuer de sortir les disques au rythme qu’on veut. On ne veut pas que qui que ce soit foute son nez dans nos affaires. Si tu baisses ta culotte dans la musique c’est même plus la peine. » Les musiciens montent leurs boucles en intensité, enchaînent les pistes et les fureurs, fabriquent ce lourd tout en en cognements binaires. Quelque chose dans mes os devient friable. Le public est là pour ramasser ce qu’il peut. Et comme il est docile, il en redemande. On aura droit à deux bis. Avec en prime une resucée étonnamment organique du Gloria de Van Morrison. Puis ils quitteront la scène. Rapidement. Presque désinvoltes. Sans trop se soucier de nous. Qui restons au tapis, démembrés. Un sourire un peu béat sur les lèvres. Des confettis poisseux en guise de neurones. Demain les absents nous demanderont : « Alors c’était comment ? »
Je cherche encore les mots. 
 

"Les Liminanas" figurent aussi dans l'exposition et le livre "Daho l'aime pop" du chanteur Etienne Daho photographiés par Thierry Grillet

"Les Liminanas" figurent aussi dans l'exposition et le livre "Daho l'aime pop" du chanteur Etienne Daho photographiés par Thierry Grillet

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 15:57


Glocal est un mot-valise dont la genèse a accompagné la mondialisation (globalisation pour les anglo-saxons) ; dans la valise il y a "local" explicitement tandis que "global" est suggéré par analogie à une lettre près. C'est l'extension des activités économiques à la planète qui a incité les multinationales -conformément à leur obligation existentielle de croissance- à décliner leurs produits et services selon les pays et cultures diverses qu'elles se devaient d'investir. Bref il fallait localiser pour mieux vendre.

C'est ainsi qu'on a pu dire qu'à Perpignan le Mammouth (une des premières grandes surfaces) est arrivé en dansant la sardane. Mais rapidement le terme a servi à désigner une entité nouvelle, plus conforme à la formation du mot. C'est dorénavant serait un lieu symbolique de recollement des choses globales existantes avec des choses locales existantes : par exemple, à chanter en anglais sur des rythmes en vogue les beautés et mérites du pays catalan ou, symétriquement à brocarder en catalan, les incartades de tel ou tel président. Glocal a donc gagné en symétrie. C'est ce qui, me semble-t-il, fait aujourd'hui tout son intérêt. C’est un élargissement du cadre qui permet de mieux penser ou repenser les questions locales. C'est sur ce propos que portera mon argument.


Le global c'est la perte d'identité


Tous ceux qui veulent se projeter dans le global doivent, pour y être seulement perçus, pour se donner une chance d'y exister, en adopter les codes. Des interprètes, par exemple, dans quelque domaine artistique que ce soit, doivent s’exprimer dans un anglais acceptable et se produire visuellement dans des codes vestimentaires et capillaires universellement partagés. Le concours de l’Eurovision en est l’illustration canonique. Quelques uns peuvent encore vendre une particularité locale mais alors elle devra retenir l’attention par un exotisme très marqué validable à l’international. L’exemple canonique est ici celui des Gypsy Kings , le groupe français qui a vendu le plus d’albums depuis 1982, qui a fait selon Wikipedia "autant de tours du monde que d’années de carrière", en exploitant allègrement un mélange de flamenco, de pop music et de rumba catalane. Mais c’est au prix "d’une faible reconnaissance dans leur pays d’origine". A la fin de leurs concerts disait le chanteur Nicolas Reyes, on leur demande s’ils sont espagnols ou mexicains (1). Dans tous ces cas l’identité d’origine est soit gommée soit détournée, exfiltrée, pour être vendable. Et perdre son identité c’est tout simplement se perdre.
 

Le local c'est l'enfermement dans un petit périmètre

A l’inverse le local pour se faire accepter dans son périmètre d’origine est contraint de forcer le trait et de justifier en permanence sa pureté socio-culturelle sur l’aire qu’il habite, et commencer par épater sa concierge, s’il en a une. Cela le rend d’autant moins exportable, pour cause d’étrangeté rédhibitoire. La clé presque exclusive de cet enfermement est la notion "d’artiste local" dont j’ai pu constater qu’elle déplaisait souverainement en général à ceux auxquels on l’appliquait. C’est ressenti quasiment comme une assignation à résidence. De plus, ce domaine est un enfer pavé de bonnes intentions tant il est vrai que la promotion acharnée du local et la célébration locale de ses mérites a pour effet de créer dans les esprits un couple oppositif local-global dans lequel chacun exclut radicalement l’autre. Local ou global, il faut choisir. L’artiste local est, de facto un artiste "rétréci" à l'échelle de sa localité. Mais on peut comprendre que cela suffise au bonheur de certains.es, et il serait stupide et injuste de jeter la pierre à quiconque.
 

Le glocal est un art nouveau

S’évader de cette prison locale par une démarche volontaire est une gageure. Elle a de très fortes chances d'apparaître comme un reniement aux yeux du public local. Le local exacerbé inhibe les désirs libérateurs. Le ressort de la motivation "économique" est certainement contre-productif dans la mesure où il pousse à singer les recettes qui marchent à l'extérieur. L’originalité de la création locale devient alors la pire des recommandations et les talents nouveaux se perdent dans d’improbables et pâles imitations. Je postule donc que les cas d’évasion constatés sont, en quelque sorte, des émergences involontaires inconscientes. On y trouve une aspiration naturelle et spontanée vers le glocal ; elles adviennent sans calcul préalable ; elles ne nécessitent aucune altération de la performance (au sens anglo-saxon de ce terme). Simplement le champ s’ouvre sous les pas de ceux.celles qui mettent en valeur  - parce que c’est aussi leur projet plus ou moins conscient-  des dimensions universelles dans leur pratique. Comment ne pas évoquer ici la carrière de Luis LLach, artiste "glocal" par excellence. Avec l’Estaca il a donné forme artistique à la contestation en Pologne -et dans combien d’autres pays-  avec la seule allégorie du pieu auquel nous sommes tous attachés » ; il a fait un triomphe au Japon en chantant en Catalan les mêmes chansons qu’à Barcelona ou Perpinya, et, revêtu de cette universalité, il est revenu dans ses terres représenter une circonscription au gouvernement de Catalunya. Le chanteur Cali joue dans la même cour : on a pu le voir avec le même naturel au stade Aimé Giral ou sur une tribune politique en période électorale porter l’espérance populaire et universelle du bonheur (2). Dans un autre domaine Barcelone, -ville-monde- constitue un exemple tout aussi convaincant. Le duo de Montserrat Caballé et de Freddy Mercury chantant Barcelona qui devait ouvrir les Jeux Olympiques de 1992 l’illustrent à merveille (illustration ci-dessus).
 

Le local peut-être la grenouille de la fable

On objectera que c’est peut-être l’acharnement au travail, la volonté d’arriver, voire une ambition démesurée qui sont à l’origine du succès "hors les murs". Et l’on n’oubliera pas de parler de talent. Mais qu’est-ce que le talent sinon cette faculté d’appréhender le monde et d’y trouver une place. C’est Jean Giono, qui s'est surnommé lui-même "le voyageur immobile" disait : "je me suis efforcé de décrire le monde non pas comme il est mais comme il est quand je m’y ajoute, ce qui, évidemment, ne le simplifie pas".
S’ajouter sans se renier au monde globalisé, voilà le défi de l’artiste local qui se trouvant à l’étroit sur son aire, sûr de son talent s’attache à cultiver l’universalité dans ses productions les plus personnelles.
Et c’est très compliqué !

NOTES

http://www.parismatch.com/Culture/Musique/Les-Gipsy-Kings-le-temps-des-gitans-549700,  Paris Match, le 21/02/2014, entretien avec Benjamin Locoge.
2 C'est quand le bonheur ?
3 Dans mon blog "Les signes du temps"(http://robertmarty.unblog.fr/) commencé en janvier 2009, les 150 articles sont classés selon les 3 catégories qui font l'objet du présent article.

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 16:24

Engagez-vous qui disaient ! Rengagez-vous! Les commerçants et particulièrement les restaurateurs de la place Rigaud et plus largement les restaurateurs du centre-ville agonisant qui attendent la grosse vague, les étudiants en droit pour la surfer, le D-Day et son débarquement massif, pas pour les repousser depuis leurs bunkers.

C'est que la propagande de l'université et de la mairie de Perpignan avaient sur-communiqué sur le retour des étudiants en centre ville, qui devaient le régénérer , voir quasiment l’ensemencer pour qu'il refleurisse de nouveau entourer d'une chorale d'arc-ciels .

Mais voilà, les inaugurations et leurs discours se sont succèdés et les étudiants qui arrivent au comptes gouttes ne claquent pas leur artiche dans les restos en orgies décadentes. Ils se pressent au Carrefours Market pour acheter des sandwichs et ou des plats à réchauffer dans le micro-onde de leur salle de repos vitrée. 
Mais c'est qu'il y a des restaurateurs qui ont investi en prévision de la manne et qui perdent de l'argent . Place Rigaud, il y a les Passengers et le Pams. Et c'est le Pams qui est tombé (pour elle) le premier . Michèle Larno-Perrin a investi  et s'est investie, transformant un café associatif à destination exotique en lieu "cosi" dans une logique de ré-gentrification de la place depuis le mois de juin de l'année dernière.

Mais les promesses n'étant pas tenues, elle a fait évoluer les propositions de son établissement au fur et à mesures du temps et de l'envie: petits déjeuners et déjeuners, tapas et apéritifs, concerts, événements culturels...

Michèle faisait la part belle aux artistes d'ici, qu'ils soient musiciens ou peintres!

Mais rien ni a fait.

Mais il y eut une conjonction de mauvaises situations, des travaux, des travaux, du bruit, de la poussières, des difficultés de parking, d'accessibilité et la dessus , l'arrivée des halles Vauban qui rajoute une concurrence là où le public n'est déjà pas si nombreux. Donc quasi 6 mois après son ouverture le Pam's jette l'éponge. Il avait ouvert sur une réunion du club de la presse et des communicants, il ferme de même . 

On aurait pu dire le Sud, si on avait laissé le temps de durer longtemps! 

Mais à Perpignan, les bonnes choses ne durent pas longtemps. Vous me direz que c'est le risque de tout commerce. Mais à Perpignan, la politique municipale et les promesses de l'université ont rajouté du risque au risque,  parce que ces gens la, font prendre les risques aux autres: à ceux qui ont le malheur de les écouter et de les croire. Il y aura des articles dans la presse pour re-transmettre leur discours. Mais il n'y aura pas erratum pour dire à quel point ces discours n'étaient pas bio, contenaient des OGMs et constituaient ce qu'on pourrait qualifier de "publicité mensongère", voir carrément de "duplicité mensongère" . 

Alors où sont les accords pris avec l'UCAP (l'association des commerçants du centre ville de Perpignan). A quoi l'agenda étudiant spécialement édité pour l'événement a-t-il servi (s'il a jamais été distribué) . Il faut demander des comptes aux responsables. Parce que c'est trop facile à la fin. Combien de Pam's faudra-t-il attendre? Avec pour seul réaction: "ha , c'est dommage!"

L’incompétence de certains pèse sur la plupart . Mais la lâcheté de la plupart démultiplie le poids de l’incompétence de certains. On paye toujours au prix fort les lâchetés individuelles au prix de notre confort personnel. La lâcheté est toujours un mauvais calcul !

L'archipel contre attaque avait enregistré de nombreuses interview, notamment celle du réalisateur tel, Jan Bucquois qui avait fini lui aussi par partir de la place Rigaud, de Perpignan, du Roussillon pour retourner chez lui en Belgique. Ce territoire tenu par des médiocres a la passion triste de gâcher les personnes de talent, comme pour se venger de leur propre médiocrité!

Perpignan/Place Rigaud: c'est l'amère Michèle qui a perdu son Pam's!  par Nicolas Caudeville
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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 09:27

C'est une tendance actuelle, les mots recouvrent de moins en moins le réel . Ce n'est pas tant le fait des mots , mais de leur utilisation voir de leur détournement . C'est le fait le plus souvent du personnel politique élu ou pas, mais de manière générale du personnel institutionnel. Le réel est de plus en plus fardé par la communication qui est là pour transmettre un paysage mental dans l'esprit des communiqués. 

Il faut prendre le réel n'ont pas à bras le corps; et par la force de ses efforts et la force de sa volonté le détourner d'une inéluctabilité désagréable. Mais on peut aussi, considérer que c'est fatigant, qu'il ne faut pas déranger le système ou masquer son inaction ou son incompétence, et poser sur le réel des mots, des phrases, un discours qui le transforme en apparence. Dans le style, il y a l'euphémisme, voir la "Novlangue" décrite par George Orwell dans 1984, mais comme la meilleur défense reste l'attaque, Il y a aussi "l'enflé" . 

Les Pyrénées-Orientales et sa capitale Perpignan en sont le champ de bataille . Le terme est utilisé par le regretté Philippe Muray dans son livre "Festivus Festivus" https://www.babelio.com/livres/Muray-Festivus-Festivus/49906

"La classe culturante se situe très au-dessus des changements de majorité politique parce qu'elle n'entretient avec le réel absolument aucun rapport , et c'est par là qu'elle entretient son hégémonie (...) .Ce qu'elle dit devient des choses (...) ;et, pour que les choses aient un pouvoir d'intimidation et de majesté que l'on ne discutera pas, elle est amenée à enfler le ton. De sorte que la rhétorique de la classe culturante est toujours de l'ordre l'enflure. Cette enflure tient lieu de réalité.Elle est la réalité même.La classe culturante parle enflée.Elle parle l'enflé . Elle ne s'exprime qu'en enflé.C'est son seul idiome .Et c'est par là que l'on peut dire qu'elle vit, elle aussi, dans le régime du narcissisme intégral, pour autant que le narcissisme , bien d'avantage qu'un amour de soi, est surtout une indifférence de fer au réel extérieur. C'est ainsi que ce réel extérieur , chaque fois qu'il se manifeste , peut être balayé par la classe culturante narcissisqe d'un coup d'enflure souveraine, et rejeté, c'est le cas de le dire dans les ténèbres extérieures!" 

Parler de classe "culturante" dans le coin est "enflé" en soi , parlons plutôt de classe régnante, ce sera plus précis. Mais des trompes l’œil pour couvrir les vitrines des commerces du centre ville de Perpignan fermés, en passant par l'hyper communication sur le musée Rigaud (qui ne remplace en rien la disparition de l'école des beaux arts),du bilan à mi-mandat de Jean-Marc Pujol, de l'annonce du retour des étudiants en centre ville, tout cela parle "l'enflé"...

Et vous comptez vous vous mettre à cette nouvelle langue vivante pour ville morte?

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 22:03

"Les attentats de janvier 2015 ont mis en lumière l’existence, au sein de la société française, d’un courant d’opinion complotiste tangible. Depuis, les inquiétudes sont croissantes quant à la circulation de théories du complot dans l’espace public ou encore de fake news susceptibles d’influer sur le cours d’une élection. Trois ans après ces attaques terroristes, la Fondation et Conspiracy Watch ont mené une étude pour estimer la pénétration du complotisme dans la société et approcher plus finement le profil de ceux qui y adhèrent. C’est l’enquête d’opinion sur le complotisme la plus ambitieuse réalisée à ce jour. " présente l'enquête de la fondation Jean Jaurés https://jean-jaures.org/nos-productions/le-conspirationnisme-dans-l-opinion-publique-francaise qui fait état du fait que d'après son enquête le conspirationnisme entrerait dans la représentation mentale d'un français sur 10! (Tout en mettant en équivalence en théorie du complot des choses qui ne sont pas équivalentes entre elles, comme le fait que la terre soit plate ou que Kennedy ait été assassiné par la CIA...)

Mais ce n'est pas que le privilège du national que de se persuader de complotisme, l'ultra local peut aussi tomber dans ses errances!

Par exemple selon une enquête que l'archipel contre attaque a inventé de bout en bout 1 commerçant du centre ville sur 10 est persuadé que le campus Mailly (relais de l'université de droit au centre ville) ne serait en fait qu'une base d'entraînement pour une mission sur Mars tant il semble que les 500 étudiants promis vivent en vase clos et que les habitants du quartier St Jacques leur paraissent des martiens.L'opération aurait por nom "Major Tom" (inspirée par la chanson de David Bowie et pour lui rendre hommage! https://www.youtube.com/watch?v=v--IqqusnNQ L'arrivée de cette mission d'exploration aurait été précédé (toujours selon ces commerçants du centre ville interrogés)  par l'avant garde du DU photojournalisme/communication et images aériennes pour cartographier les "secteurs de dangerosité de ce territoire afin de réduire au maximum les lieux d'hostilités.

Lorsque le terrain aura été terraformé ....

Les habitants du Campus Mailly pourront tenter une sortie et entrer en contact avec les créatures vivant sur zone. Si l'expérience est réussie, les résultats seront transmis à la NASA et pourront servir de base de données pour une future véritable expédition martienne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chroniques_martiennes
 

Voir aussi:

 

Perpignan/Université: une idée de campagne de promotion pour l'ouverture du campus Mailly! par Nicolas Caudeville

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2017/12/perpignan/universite-une-idee-de-campagne-de-promotion-pour-l-ouverture-du-campus-mailly-par-nicolas-caudeville.html

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17 janvier 2018 3 17 /01 /janvier /2018 10:32

Mauvaise gestion de la ville, agonie du centre ville explosion du coup des parkings, installation aléatoire de l'université à St Jacques , Perpignan va mal et alors? So what? What's the fuck!

Jean-Marc Pujol maire, c'est le charisme du comptable mis au service du BTP. Parce qu'il y a une activité qu'il encourage c'est le BTP . Jean-Marc, est plus fort qu'Hercule ou Astérix, il a largement dépassé les 12 travaux ! La ville s'en étouffe à en ralentir la circulation, à en mettre la tête comme un chaudron aux Perpignanais avec les bruits de marteau-piqueur ou de tractopelle . Lorsque les habitants grondent ou la seule opposante regimbe . Jean-Marc bonhomme, répond "j'assume" . On a l'impression que dans la foulée il se sert un Jack Daniels et s'allume un cigare en pensant :" j'adore lorsqu'un plan se passe sans accroc" . Parce qu'il y a de l'Hannibal Smith chez lui! Et sa politique, c'est "l'agence tout risque" pour les perpignanais!

Mais en même temps, ils le méritent.Face au pujolisme triomphant , ils ne répondent que par le "létargisme" .

Ils se planquent l'esprit affalé dans le canapé de leur cerveau en attendant que ça passe. Mais en 2020, quand bien même la bête enhardie par ses triomphes d'usures, n'en remettrait pas un mandat de plus, (Il lui suffira de prononcer la formule magique:" je fais barrage de mon corps face au front national!" , il pourrait encore perpétuer!)  , les prétentieux qui veulent lui succéder , heu excusez-moi les prétendants, ne valent pas mieux! La plupart ont déjà eu des mandats, où ils n'ont brillé que dans des médias complaisants. Même les plus jeunes qui se veulent brillants sont à peine lustrés . Il n'y a plus de débat public, d'assemblée citoyenne, qu'une basse cour d'où ne surgira jamais aucun miracle: la basse cour des mirages de l'insultant de la mare à sketch! 

A l'entrée de Perpignan, on devrait mettre un panneau avec l'exorde de l'enfer de Dante:" Toi qui pénètres ici (mets un préservatif) et perds toutes espérances!" 

La lâcheté , car quoi d'autre, empêche les habitants de rendre la monnaie de sa mauvaise pièce au maire, fait conseiller à Perpignan de ne pas s'agiter parce que, comme dans des sables mouvants, plus on s'agite, plus on s'enfonce. Alors cette Gotham city sans Batman, aurait besoin d'un entarteur pour la venger de l'humiliation quotidienne et du coté aux-secours de la farce dans laquelle, elle s'enfonce chaque jour!

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14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 22:14
gazoduc en Roussillon
Affiche du comité de défense contre le gazoduc de Narbonne

"Un gazoduc de 120 kilomètres va relier d'ici 2022 Barbaira dans l'Aude à la frontière espagnole près du Perthus. La canalisation doit connecter les réseaux de gaz français et espagnol. Le tracé précis de la tranchée reste encore à déterminer. La concertation publique débutera en fin d'année."https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/apres-le-tgv-et-la-tht-un-gazoduc-va-traverser-les-pyrenees-orientales-1499161693

Un projet sans vrai concertation publique, ni information complètes sur les tenant et les aboutissant et les vrais bénéficiaires (pas tant ceux qui vont utiliser le gaz, les allemands, que ceux dont le sol est exploité et polluer #gazdeschiste sans qu'ils ne touchent rien) , c'est à dire qui aura la fiducie, quels actionnaires auront la joie de se gaver avec la complicité de la commission européenne qui supporte le projet https://www.step-tigf.fr/ et qui en vante l'aspect de "concertation et au bénéfice des territoires,
respectera les enjeux environnementaux, sociétaux et de sécurité." 

Puisque que c'est si bon pour le territoire, fera-t-on un vrai référendum sur le sujet ou distribuera-t-on des actions gazières aux habitants du territoires?

Il est évident que non . Mais en "démocrature", il faut une façade démocratique conserver. Des collectifs et des associations se dressent déjà contre le projet. Y aura-t-il une ZAD (zone à défendre) un notre dame des Aspres . L'entreprise italienne qui est promotrice du projet à déjà fait un gazoduc équivalent en en Azerbaïdjan, on peut donc déjà présumer de l'impact écologique, hors le fait que ce soit de l'extraction de gaz fossile facteur aggravant du dérèglement climatique. A la commission européenne, il y a toujours deux discours, la protection de la planète et le langages plus silencieux des bénéfices .

Nous avons interrogé Philippe Assens représentant de l'avenir en commun 66, qui nous explique, les tenants et les aboutissants du projet pour les citoyens et nous éditons aussi le manifeste de défense que les collectifs ont rédigés, ainsi qu'une affiche plus haut.

Nous attendons aussi les différents positionnements des élus, voir des universitaires et de leurs universités...   . Et aussi, s'il y a des comités de défense en Catalogne Sud, feront-ils jonction avec ceux du Nord...Il était une fois en Roussillon, un western en perspective...et pour quelques dollars de plus

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2017/12/chronique-d-un-citoyen-concerne-7-par-ladislas-c.salete-de-russes.html

Manifeste contre le gazoduc transfrontalier
Aude et Pyrénées Orientales-Décembre 2017/Janvier 2018
Le projet MidCat ressurgit sous un autre nom STEP (South Transit East Pyrénées), un autre format,
et dans une concertation préalable précipitée portée par la société TIGF (Transports et Infrastructures Gaz
France) pour en faciliter l’implantation, mais avec les mêmes objectifs. Un gazoduc d’interconnexion qui
irait de la frontière espagnole jusqu’à Barbaira près de Carcassonne, en traversant le Roussillon et l’Aude.
Une infrastructure au coût annoncé, de l’ordre de 290M€. Ce gazoduc est inscrit dans les projets d’intérêt
commun (PIC) européens et de ce fait est éligible à d’importants financements publics européens.
L’objectif du projet d’interconnexion gazière promue par l’État espagnol est d’accroître fortement
la capacité d'exportation de gaz "naturel" de la péninsule ibérique vers l'Europe pour trouver des
débouchés au gaz importé via ses terminaux méthaniers gaz, pourrait inclure du gaz de schiste provenant
du nord du Sahara, dont l’exploitation par la fracturation hydraulique est interdite en France
Ce projet démesuré a démarré en Catalogne par un premier tronçon (Martorell-Hostalric) en 2011-
2012. MidCat a été arrêté en 2014, la France ne cautionnant pas son utilité.
Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) a publié une étude alarmiste en
novembre 2017, soulignant qu’après deux ans de stabilité les émissions de gaz à effet de serre repartaient
à la hausse.
Alors que l’inutilité de ce projet pour la sécurité d’approvisionnement de la France est reconnue
par de nombreux acteurs et que l’analyse coût-bénéfice le remet en question, il est inacceptable que de
l’argent public le finance. De plus, le STEP, première pierre du projet plus large Midcat, n’est qu’un projet
d’infrastructure gazière parmi d’autres qui fleurissent en Europe, au péril d’un avenir libéré des énergies
fossiles.
L’enjeu prioritaire aujourd’hui porte sur les mesures à prendre pour lutter contre le changement
climatique. En 2016, l’augmentation de la température globale a atteint +1,1°C par rapport à l’ère
préindustrielle et nous observons déjà les conséquences sévères du dérèglement climatique.
Les signataires du manifeste contre le gazoduc transfrontalier s’insurgent contre ce projet et
veulent que la lutte contre le changement climatique, qui constitue l’enjeu majeur pour la planète, soit
la priorité d’action des politiques publiques.
 C’est pourquoi nous demandons :
• de stopper l’avancement du projet STEP
• un débat public sur l’opportunité de ce projet, s’appuyant sur une expertise indépendante,
• la publication officielle de l’étude Poyri, commanditée par la Commission européenne, livrant une
analyse coût-bénéfice du projet indépendante.
• l’étude de solutions alternatives pour faire baisser les consommations d’énergie et développer les
énergies renouvelables sur le territoire
• l’arrêt des financements publics aux énergies fossiles,
• l’arrêt de toute nouvelle construction d’infrastructure pour les énergies fossiles
• des productions d’énergies renouvelables au plus près des consommations dans chaque territoire,
• que notre territoire ne soit pas un lieu de transit pour les énergies fossiles,
• que les investissements européens soient alloués à l’éradication des passoires énergétiques dans
l’habitat et au développement des énergies renouvelables.
 Les signataires du manifeste réfutent les arguments de la société TIGF porteuse du projet
STEP : prix plus compétitifs, sécurisation des approvisionnements en gaz en Europe
 - La nécessité d’une sécurisation des approvisionnements n’est pas démontrée : la commission de
régulation de l’énergie (CRE) souligne la surcapacité existante sur le marché du gaz.
 - La baisse du prix du gaz pour le consommateur est une illusion
Des prix compétitifs qui signifieraient selon la loi du marché baisse des prix pour le consommateur est
encore une illusion énoncée par le porteur du projet. En effet, la taxe carbone a pour objectif annoncé, de
donner un « signal prix » aux énergies fossiles pour en baisser la consommation. De plus, la construction
d’une nouvelle infrastructure gazière d’interconnexion non rentable serait plutôt susceptible de faire
monter le prix du gaz sur le marché.
 et alertent sur les conséquences préjudiciables d’un tel projet pour le territoire:
- impact fort pour l’environnement :
sur un couloir de passage de 30 m de large et 120 km de long (côté français), une canalisation enterrée
fracturera les terres agricoles, les zones naturelles, dont la forêt de chênes liège des Albères ce qui laissera
une cicatrice indélébile dans les paysages.
 -entrave à l’écoulement des eaux des nappes superficielles, dans des territoires déjà fragilisés par la
sécheresse.
-atteinte grave à l’économie locale : agriculture et tourisme.
Pour éviter l’emballement du dérèglement climatique, il faut sortir le plus vite possible des
énergies fossiles, alors que le projet STEP et toutes les nouvelles infrastructures gazières qui fleurissent en
Europe nous enfermeraient dans un avenir fossile pour des décennies.
Pas un euro de plus pour le gaz fossile ni ses infrastructures 

http://l.archipel.contre-attaque.over-blog.fr/2017/12/chronique-d-un-citoyen-concerne-7-par-ladislas-c.salete-de-russes.html

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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 14:07


 
Salut, petit Frantsouz, alors, les fêtes sont passées ? Tu as bien mangé ? Tu as bien bu ? Tu as la peau du ventre bien tendu ? Et maintenant, tu replonges dans ton quotidien…
 
Quelques nouvelles de la capitale, j’ai nommé Moscou. Plein d’expos fabuleuses, El Lissisky, peintre de l’avant-garde, Malevitch et une drôle d’expo, intitulé « Super Putin ». Tu pourrais croire qu’elle a été sponsorisée par le Kremlin, il n’en est rien. C’est une expo, je te fais parvenir quelques images, pleines d’ironie sur la figure de Blondin, qui s’apprête à être réélu cette année, en mars, dès le premier tour. D’un point de vue sociologique, je dirais que la contestation se limite plutôt aux grandes villes, essentiellement Moscou, où tu as quelques bo(no)bos made in Russia et Saint Pétersbourg. Le reste du pays, la province, la glubinka, c’est-à-dire la Russie profonde, adhère à fond à Blondin ; il est vu comme celui qui a redressé le pays, qui a récupéré les terres perdues, la Crimée, et celui qui tient tête à une foule d’ennemi, l’Occident coalisé, et surtout, il est un nouveau conquérant, avec la Syrie, qui est désormais même s’il va falloir partager le gâteau avec le grand Turc et les Iraniens. Bref, pour l’ensemble de la population, Blondin est l’homme de la situation. Et toi, avec tes sanctions, tu es la cause de tous les malheurs de la sainte Russie…
 
Tu as fait quoi pendant tes vacances ? Moi, je suis allé en Grèce, voir nos frères orthodoxes. Enfin perso, je ne suis pas trop religieux, l’opium du peuple, c’est pas mon truc, pas comme Blondin, qui joue sur le religieux. J’ai plutôt visité et me suis rempli de beauté, un peu comme Stendhal en Italie, trop ému face à tant de beauté. Je vous trouve un peu salaud, les Européens, avec la Grèce. Franchement, ce pays vous a tout donné, c’est le berceau de la civilisation et de la culture européenne. Remarque, c’est peut-être à cause de ça que vous leur faites manger chaud, aux Grecs. Vous les enviez, hein ? Franchement, rien qu’en regardant les sculptures antiques, tu vois qu’elles annoncent  la Renaissance, les Michel-Ange et autres Donatello, Pisano… Pas étonnant que les Teutons soient jaloux. D’ailleurs, ils t’ont apporté quoi, les Goths et leurs descendants teutons ? Des guerres, l’extermination des Juifs, l’austérité pour préserver leur qualité de vie. Franchement, je trouve que l’Allemagne est historiquement une nation moins utile que la Grèce ou l’Italie. Ya quoi voir les Allemands en vacances… Et puis les Teutons, ils ont beua te dire qu’ils on changé, qu’ils sont « chentil », ils n’ont pas changé leurs buts de guerre. Pour eux, l’Est, c’est les matières premières, le gaz (ils sont un peu spécialistes dans ce domaine), ce qui fait qu’ils entretiennent commerce avec la Russie, car cette fois, ils l’achètent, ils ne volent plus. L’Est, c’est aussi une main d’œuvre abondante et qualifiée. Important pour un pays qui voit sa démographie filer… Dans les année çà, cela a été les Polonais, aujourd’hui, c’est au tour des Ukrainiens de rejoindre le STO. Non, franchement, je ne voudrais pas d’un allier pareil. Petit Frantsouz, tourne-toi plutôt vers les Latins, les Espagnols et les Italiens, puis les Grecs. D’ailleurs, t’as vu, ton président, il est tout gentil avec les Italiens, normal, il a eu une bonne éducation et il connaît ces classiques, lui.
 
Allez, je te laisse, je t’ai pris quelques photos de la reine des villes, pour te donner envie de venir me voir. Il y aura toujours pour toi un petit coin dans une cave de la Loubianka.
 

 Chronique moscovite (47)  : Davaï, davaï ! par Félix Edmundovitch Dzerjinski
 Chronique moscovite (47)  : Davaï, davaï ! par Félix Edmundovitch Dzerjinski
 Chronique moscovite (47)  : Davaï, davaï ! par Félix Edmundovitch Dzerjinski
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