S'il y a des suicides chez les agriculteurs, 2 par jour, ce n'est pas parce qu'on leur refuse le changement de sexe, ou par solidarité avec la guerre en Ukraine(«Au total, la participation financière valorisée de la France à l'Ukraine sur le plan militaire est de 3,2 milliards d'euros», a déclaré le député (Renaissance) des Bouches-du-Rhône Lionel Royer-Perreaut, corapporteur d'une mission d'information sur le bilan du soutien militaire français à l'Ukraine.) : "et pourtant, ce sont les raisons de nos valeurs !"
La France payait (enfin, les contribuables) 14 milliards d'euros et n'en reçoit que 10 milliards au prétexte qu'elle est contributrice directe (Tu m'étonnes qu'ils ne veulent pas qu'on parte). Le projet de loi de finances 2024 fixe à 21 610 millions d'euros la contribution de la France au budget de l'Union européenne pour 2024 https://www.economie.gouv.fr/cedef/contribution-france-budget-europe#:~:text=Le%20projet%20de%20loi%20de,l%27Union%20européenne%20pour%202024.. Avec ça près de 80% de nos lois, sont forgées par les "recommendations" de la même unions européennes. La relation de la France à l'Union européenne, c'est la morale de "l'histoire l'ours": ils ne sont pas venus que la chasse!
https://www.youtube.com/watch?v=OrSvcYdcuNM&t=180s
Ah, la commission européenne, cette merveilleuse machine à nous concocter des accords de libre-échange ! Ils sont tellement bien intentionnés, soucieux de voir les agriculteurs européens briller dans une compétition effrénée avec le reste du monde. Parce que soyons clairs, la meilleure façon d'aider nos agriculteurs, c'est de les jeter dans l'arène internationale sans filet ni protection. Montesquieu aurait sûrement applaudi.
C'est bien connu, selon la philosophie agricole 2.0 de la Commission, les agriculteurs européens sont trop chers.
Tout comme Montesquieu disait que "le sucre serait trop cher, s'il fallait payer ceux qui le cultivent", nos agriculteurs, c'est pareil. Il est évident que leur travail acharné ne mérite pas une rétribution décente. Soyons modernes, chers amis, et oublions cette idée désuète de payer les cultivateurs pour leurs efforts. L'agriculture, c'est du bénévolat, voilà tout.
Ainsi, la Commission européenne, dans son infinie sagesse, a décidé d'ouvrir grand les portes des marchés.
Soyons altruistes, partageons nos productions avec le monde entier, comme si nos agriculteurs n'avaient pas déjà assez de défis sur leurs épaules. La concurrence, c'est sain, non ? Surtout quand nos partenaires commerciaux ont des coûts de production dérisoires et des normes sociales et environnementales qui feraient rougir une huître.
Parlons maintenant de cette idée farfelue d'une souveraineté française en matière agricole. Une lubie, sans doute.
Pourquoi se soucier de l'indépendance alimentaire quand on peut importer tout ce dont on a besoin et plus encore ? Qui a besoin de diversité dans son assiette de toute façon ? Soja transgénique ou blé français, c'est pareil, non ? Mangez, consommez, et ne posez pas trop de questions.
Optimiser la production agricole pour atteindre l'indépendance alimentaire ?
Mais voyons, c'est tellement 20e siècle ! Soyons réalistes, c'est bien plus glamour d'importer nos denrées alimentaires des quatre coins du globe. Les kilomètres parcourus par nos fruits et légumes font de parfaits jets de miles pour notre empreinte carbone, n'est-ce pas ?
En fin de compte, chers lecteurs, la Commission européenne, par ses accords de libre-échange, nous offre un avant-goût de l'utopie mondialiste.
L'agriculture sans frontières, où tout le monde partage joyeusement tout avec tout le monde. Nos agriculteurs sont des héros involontaires de cette aventure, sacrifiés sur l'autel de la mondialisation. Alors, soyons reconnaissants et applaudissons, même si ce n'est pas très clair qui est censé applaudir qui.
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